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119 ALEXANDRE LYOWITCH NARYCHK.INE, 1760—1826. fils du grand - couver Leon Alexandrowitch Narychitine et de Marie Ossipowna, nee Zakrewsky. naquit le 14- avril 1760; il recut son education dans sa famille, puis voyagea longtemps a l’etranger. Алее un pere aussi intime de l’imperatrice, qui l’iionorait de sa faveur, l’avait incessamment pres d’elle, et appreciait sa conversation spirituelle, sa gaile animee et communicative qui dissipait la tristesse et ramenait la bonne humeur. Narychkinc pouvait faire une carriere brillante et pretendre a une position marquante: mais il tenait de son pere, en meme temps qu’une grosse fortune, un esprit piquant, plus brillant que profond, de l’humour, un talent pour faire des calembours et tourner des repliques et des observations mordantes; au temoignage d’un contemporain, „les pointes lui echappaient d’elles-memes, sans effort de sa part“; il ne fut jamais autre chose qu’un courtisan. Au regiment Izmailowskv, il arriva au rang de capitaine-lieutenant de la Garde, puis, en 17 78, fut fait gentilhomme de la chambre et ensuite chambellan actuel. L’Empereur Paul, qui l’aimait aussi beaucoup, le fit grand-marechal de la Cour, chevalier de Ste-Anne de Ie classe, d’Alexandre Newsky, de St-Andre et grand-croix de l’Ordre de Malte. Alexandre Ier, qui l’appelait son cousin, le fit grand-chambellan, puis, en 1818, chancelier des Ordres russes et titulaire de l’etoile de St-Andre en diamants. Tout ce que fit Naryclikine comme service, ce fut, en qualite de membre honoraire de l’Academie des Beaux-Arts, d’etre charge de la direction des theatres, ou il succeda au prince N. Youssoupoff, et ou il resta plusieurs annees. Le but de sa vie etait le plaisir sous toutes ses formes, et il s’abandonnait completement a son gout pour les divertissements. Cet amour du plaisir etait uni a une extreme prodigalite. Malgre sa richesse, il etait constamment sans argent et crible de dettes. Il s’empressa meme de porter au mont-de-piete ses insignes de St-Andre en diamants et dit ensuite a l’Empcreiir : „J’ai invite mes diamants a venir avec moi, mais ils m’ont repondu qu’ils etaient dej'a engages“- Il passait son temps a s’amuser et a donner des fetes brillantes, tout en etant parfois fort ennuye quand ses creanciers se mettaient a ses trousses. „Qu’est-ce qu’elle t’a coute, ta fete d’hier“? lui demandait un jour l’Empereur.—„50 roubles, Sir«'. .....de papier timbre“. Les calembours qu’on lui attribue rempliraient tout un volume; sa conversation etait bourree de jeux de mots: il faisait de l’esprit meme a des moments ou on n’avait guere envie de rire, comme a l’incendie du Grand Theatre, en 1811. Tout en exercant son esprit a son propre compte, il no negligeait pas non plus les autres, et ses observations sur les gens et leurs cotes faibles portaient juste cl elaiciil parfois mechantes; mais lui-meme etait d’une extreme bonte, sans la moindre mechancete, et aime de tout le monde. Narychkine epousa Marie Alexeewna Seniavine (nee le 9 mars 1762, -)- 50 decembre 1822), dont il eut deux fils, Leon et Cyrille, et deux filles, Marie et Helene, qui epousa Souvoroff. Il mourut d’hydropisie le 21 janvier 1826, et dit, assure-t-on, a son lit de mort: „C’esl. la premiere dette que je paie... .a la nature“. Il fut inhume au monastere d’Alexandre Newsky, a l’eglise du Saint-Esprit, pres de sa femme. (D’apres une miniature (tabatiere) de la collection du Grand-Duc Nicolas Mikhailowilch.)