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SERGE VASSILIEWITCH SALTYKOFF, 1726—17.., fils de Basile Feodorowitch et de la princesse Marie Alexeewna, nee Golitzyne, fut nomme, grace a l’intimite de sa mere avec l’imperatrice Elisabeth, chambellan de la Cour du Grand-Due Pierre Feodorowitch. Anime et gai de caractere, il amusait le Grand-Duc et etait pour lui comme un ami fidele et devoue; en meme temps, il distrayait l’ennui et la solitude de la Grande-Duchesse Catherine AlexeeAvna, avec laquelle il faisait de longues promenades a cheval. „Beau comme le jour, d’une societe charmante et de manieres douces“, selon les expressions de Catherine, il finit, apres de longues assiduites, par se concilier la faveur speciale de la Grande-Duchesse: „ce ne fut que plus tard qu’elle s’apercut de son habilite a cacher ses defauts, son penchant pour l’intrigue et son manque de principes“. Saltykoff se maria „par amour“, en 1750, a Matrone Pavlowna Balk: il appelait alors meme ce mariage „une minute d’aveuglement“ En 17 52, en raison des commentaires auxquels donnait lieu dans la societe sa position a la Cour de la Grande-Duchesse, l’imperatrice l’envoya en conge illimite. De retour a Petersbourg, en fevrier 1753, il servit d’intermediaire entre Catherine et le chancelier Bestoujeff-Rioumine, puis, lorsque Catherine eut son fils Paul, il fut envoye en Suede porter au roi Adolphe-Frederic la nouveUe de l’heureux evenement. La conduite de Saltykoff a cette epoque ne fut qu’un outrage pour Catherine; „ce n’est qu’alors qu’elle comprit quelle vie desordonnee il menait, et comme il faisait la cour a toutes celles qui lui tombaient sous la main“. Des lors, meme restant a Petersbourg, il n’aurait pu conserver la faveur de la Grande-Duchesse: a son retour de Suede, il fut nomme resident a Hambourg, puis fait ambassadeur, d’abord a Paris, ou il se cribla de dettes, puis a Dresde. Il fut d’une insignifiance complete. La date de sa mort n’a pu etre etablie.
Saltykoff fut un : cavalier de Cour sans Jrien de saillant: sa beaute et ses autres avantages exterieurs, independamment de toutes qualites intellectuelles et morales, lui firent jouer un role marquant dans la vie de Catherine II. Frivole et enclin a la prodigalite et aux intrigues amoureuses comme il l’etait, Catherine, avec son amour-propre qui la portait plutot a exagerer les merites de ceux qu’elle avait distingues, lui trouvait „assez d’esprit“; neanmoins, de son aveu a elle-meme, Saltykoff ne put jamais etre nulle part „qu’une cinquieme roue a un carrosse“.
(D’apres une miniature de l’Ermitage Imperial.)