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ALEXANDRE PETROWITCH YERMOLOFF. 1754 —1854, fils d’un petit proprietaire de Sergatch, le lieutenant Pierre Leontiewilch, est surtout connu pour avoir passe seize mois dans l’entourage de l’imperatrice Catherine II, pres de laquelle il jouissait d’une bienveillance particuliere. Dans son voyage sur le Yolga, en 1767, Catherine avait passe une journee dans la propriete d’Yermoloff, au bourg de Tchernowsk; elle y remarqua son fils, age de 15 ans, l’embrassa, le fit caporal de la garde a cheval, et l’emmena avec elle a Petersbourg.. Dans la suite, Potemkine le prit comme adjudant, et, vingt ans environ apres l’avoir vu pour la premiere fois, l’eleva au poste de favori officiel. Grand et bien fait, blond avec un joli teint, Yermoloff frappait l’attention par sa beaute: malheureusement, un nez large et aplati, qui l’avait, fait surnommer par Potemkine ,,le negre blanc“, lui gatait le visage. Au milieu de 1784, l’imperatrice fut frappee d’un grand chagrin: elle perdit son favori Lansky, auquel elle tenait tres fort et qu’il lui fut, par suite, difficile de remplacer, Au milieu des intrigues habituelles, Potemkine poussa Yermoloff, qui, en fevrier 1785, fit son entree au Palais comme aide de camp de Sa Majeste, general-major et chambellan actuel. Doue d’un certain esprit, Yermoloff etait morose et peu communicatif. Extremement bon, honnete et simple, il se distinguait par un caractere particulierement ouvert et droit, mais sans avoir assez de souplesse, ce talent si indispensable a un favori, au milieu des intrigues de la Cour- Avec son desir sincere de faire du bien et d’opposer son influence au mal, il etait toujours pret a aider quiconque s’adressait a lui, protegea Derjavine, se fit un grand nombre d’enthousiastes. mais se crea encore plus d’ennemis acharnes. Potemkine lui-meme se desenchanta d’Yermoloff et reussit a lui attirer une disgrace rapide. L’Imperatrice ne demanda pas mieux que de se debarrasser du favori qui avait cesse de plaire, et l’envoya, le 29 juin 1786, faire un voyage a l’etranger. Exempt de l’avidite ordinaire des courtisans, Yermoloff recut relativement peu: 4000 tetes de paysans et environ 400.000 roubles; il ne songea pas non plus a faire enrichir les siens, comme faisaient les autres. De retour en Russie, il se fixa a Moscou, dans sa maison de la Tverskaia (aujourd’hui la maison du Gouverneur); il y epousa, peu apres, la princesse Elisabeth Mikhailowna Golitzine, dont il eut trois fils. En 1800, Yermoloff partit definitivement pour l’etranger: il passait l’hiver a Tienne, l’ete au chateau de Froschdorf, en Styrie (vendu par ses fils au comte de Chambord). Il avait ses fils avec lui, et les fit elever en Autriche sous la direction d’abbes-catholiques. Yermoloff mourut a Tienne, le 24 mars 1854.
(D’apres une miniature appartenant a Mme E. P. Yermoloff, a Moscou.)