
* Данный текст распознан в автоматическом режиме, поэтому может содержать ошибки
192 Le comte ALEXIS GRIGORIEWITCH ORLOFF-TCHESMENSKY, 1755 —1807, frere (lu favori de Catherine II Gregoire Orloff (v. № 4), naquit le 25 septembre 1755. On sait peu de chose des premieres annees de la vie de ce russe eminent, qui se compromit dans la deposition de Pierre III, s’immortalisa a Tchesme et se deshonora par l’affaire Tarakanoff. En 1749, il s’enrola comme simple soldat au regiment Preobragensky, mais ne se mit en relief et ne se lit connaitre qu’a partir du coup d’etat du 28 juin 1762 qui eleva l’imperatrice Catherine au trone. Il fut l’auxiliaire de son frere Gregoire et. s’occupa activement de recruter a la Souveraine des partisans dans la Garde, ou les freres Orloff etaient aimes pour leur generosite, leur force et leur simplicite. La nuit qui preceda l’evenement, il alla a Peterhof chercher l’imperatrice, qu’il ramena a Petersbourg: „Le matin de bonne heure“, ecrit-elle, „je le vois entrer dans ma chambre en disant d’une voix parfaitement tranquille · „Levez-vous, il est temps ; tout est pret pour vous proclamer“. Il fut ensuite charge de la garde de la personne du souverain detrone et le 1er juillet, s’accomplit en sa presence et non sans son concours, la catastrophe de Ropcha, qui resolut la destinee de Pierre III. La cho .e faite, il en informa l’imperatrice d’un mot trace a la hate sur un chiffon de papier, qui, aux yeux de Paul Ier. blanchit sa mere de toute participation a cette tragedie. Les merites d’Orloff etaient grands, et le nouveau regne lui apporta une position marquante, la dignite de comte, des honneurs et une richesse consilerable. A la Un des annees 60, il partit pour l’etranger pour raisons de sante, charge en meme temps d’une importante mission politique, celle de provoquer le soulevement des Grecs et des Slaves contre le joug turc. Lorsque eclata la premiere guerre de Turquie, il recut le commandement de la flotte russe de l’Archipel, a la tete de laquelle il aneantit la flotte turque dans la baie de Tchesme, dans la nuit du 25 au 26 juin 1779. „11 ne saurait y avoir de victoire plus complete“, et l’importance en fut dignement appreciee par Catherine: cette „glorieuse bataille“, ou Orloff s’etait couvert d’une „gloire immortelle“, lui valut l’ordre de St-Georges de lre classe, une epee enrichie de brillants et le titre de Tchesmensky. Mais le bon renom d’Orloff fut terni par un autre „exploit“, accompli en Italie, l’enlevement d’une jeune femme connue sous le nom de Tarakanoff, mais dont l’identite est enigmatique, et qui se pretendait fille de l’imperatrice Elisabeth: il seduisit la jeune imprudente en lui faisant croire qu’il l’aimait, puis la trahit apres qu’elle lui eut accorde toute sa confiance.... Son frere Gregoire l’entraina dans sa disgrace; dans la suite meme, il declina l’offre flatteuse que lui faisait l’imperatrice du commandement de la flotte de la Mediterranee lors de la 2e guerre de Turquie. L’avenement de Paul Ier fut pour lui le debut d’une ere de desagrements: d’abord il dut figurer aux funerailles collectives de l’imperatrice defunte et des restes funebres de Pierre III, mort en 1762, dont il porta la couronne a travers tout Petersbourg; ensuite il fut prive de sa pension et se retira a l’etranger, d’ou il ne revint que sous Alexandre Ier- Il mourut a Moscou, dans son domaine de Neskoutchny, le 24 decembre 1807, et fut inhume aux environs, au village d’Otrada. D’une force herculeenne, d’une taille et d’une complexion de geant, Orloff etait amateur de touhi espece de sport-, il etait passionne pour la boxe et la lutte, et garda toute sa vie a la joue gauche la cicatrice d’une blessure recue au cours d’une rixe de cabaret et qui le faisait surnommer „le balafre“. Amateur d’animaux, depuis le cheval jusqu’au singe et au canari, il crea le type de trotteur russe qui porte son nom. Moscou l’aimait et le considerait comme son enfant; la simplicite de ses manieres lui avait gagne le c?ur du peuple, qui aimait a contempler son luxe asiatique, ses somptueux equipages aux rejouissances publiques, ses fetes de Neskoutchny et ses courses de chevaux. De tous les freres Orloff, c’etait Alexis „le plus populaire, dans toute l’acception du mot: il avait les memes gouts que le peuple, les memes joies et les memes croyances“. Mais, de tous les freres Orloff, c’etait aussi en lui que les diplomates etrangers trouvaient le plus developpees les qualites de l’homme d’etat: calme, clarte de vues et d’idees, perseverance a la poursuite du but____ (D’apres une miniature-diptyque, collection du comte A. Orloff-Davy doff, St-Petersbourg.)