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190 JACOB IVANOWITCH BOULGAKOFF, 1745 —1809, issu d’une vieille famille noble, naquit le 15 octobre 1745. Il fit ses etudes a Moscou, au gymnase de l’universite, puis a l’universite, en meme temps que le prince G. Potemkine, qui depuis resta toujours avec lui en relations d’amitie et d’estime. En 1761, il debuta dans le service au College des affaires etrangeres, et, a la fin de la meme annee, fut envoye en courrier a Varsovie porter la nouvelle de l’avenement de Pierre III. Au 28 juin 1762, il alla a Vienne annoncer l’avenement de Catherine II, apres quoi il fut nomme secretaire d’ambassade a Varsovie, ou il resta plus de dix ans. De 1775 a 1778, il fit partie de l’ambassade du prince Repnine a Constantinople; en 1781, lui-meme fut nomme ambassadeur pres la cour de Turquie, et l'a, en 1785, conclut un traite de commerce avec la Porte et la convention relative a la cession de la Crimee a la Russie, ce qui lui valut le rang de conseiller d’etat actuel et l’ordre de St-Vladimir de 2e classe. Pendant la deuxieme guerre de Turquie, il fut interne par les Turcs aux Sept-Tours, ou il passa vingt-six mois, s’occupant a la traduction d’ouvrages scientifiques francais et s’ingeniant en meme temps a faire parvenir a l’imperatrice et a Potemkine des renseignements politiques importants. En octobre 1789, il reussit a se faire elargir, apres avoir, malgre l’influence funeste de l’internement sur sa sante, repousse des propositions d’evasion. Recompense par le rang de conseiller prive, une gratification en especes et des terres en Russie Blanche, il fut nomme ministre plenipotentiaire a Varsovie, y resta quatre ans, puis prit sa retraite en raison de divergences de vues avec les maitres de la politique exterieure de la Russie dans les dernieres annees du regne de Catherine II. Sous Paul Ier. il fut gouverneur civil de Vilna et Grodno et recut le cordon de St-Alexandre et le rang de conseiller prive actuel. En 1799, il quitta definitivement le service et se retira a Moscou, ou il passa le reste de ses jours entoure de l’estime generale. C’etait un bon vieil homme, bien portant, a l’humeur plaisante; a 64 ans, ,,il avait fait couper ses boucles, supprime sa natte“, et, coiffe a la Titus, paraissait plus jeune que son age. Ali tGiiiOIgiiagG uCS COutGiiipOTilinSj il ctau ti'cS IUiOiligCSt} d?iiii CaiaCtciB diOifc d OlIV?1*uc IiicIGiOi'0S cuTabiGS, gai et communicatif, et travailleur infatigable. Il faisait beaucoup de bien, avait un grand amour de l’instruction et consacrait tout son temps libre a des travaux litteraires. Encore etudiant, il collabora a la revue Les Recreations utiles, puis traduisit l’ouvrage de l’abbe Delaporte Le Voyageur francais et celui de Bardon Formation des peuples de l’antiquite. Le premier de ces travaux fut le fruit de sa solitude forcee aux Sept-Tours, le second fut execute a la demande de Catherine II, qui connaissait personnellement Boulgakoff. Son immense correspondance, personnelle et de service, avec ses fils, avec Potemkine et autres, д paru dans l’Archive Russe et se lit avec grand interet, comme chronique vivante des evenements dont il fut temoin. Il ne se maria pas, mais eut d’une francaise, Mme Imbert, qui dans la suite se fixa a Moscou, epousa le docteur Choumliansky, eut de lui deux filles, Liouboff et Olga, et mourut en 1809, deux fils, Alexandre et Constantin (v. №№ 85 et 84), qu’il aimait beaucoup, hommes d’un rare merite, auxquels il laissa tout son bien: un oukaze du 26 juin 1790 donna a ces „pupilles“ la noblesse, le nom et les armes des Boulgakoff. Eux, a leur tour, adoraient leur pere, qu’ils appelaient ,,leur Dieu sur la terre et leur bienfaiteur“. Boulgakoff mourut le 7 juillet 1809 et fut inhume au monastere de l’intercession, a Moscou; son modeste monument, menace de ruine, se decouvre avec peine au milieu des brillants et massifs mausolees des gros marchands de Moscou, qui ont une predilection particuliere pour ce monastere comme lieu de sepulture. ( D’apres une miniature du Musee Historique de Moscou.)