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185 Le comte MICHEL ANDREEWITCH MILORADOWITCH, 1771—1825, d’origine serbe, fils du general lieutenant Andre Stepanowitch Miloradowitch, gouverneur de Tchernigoff, et de Marie Andreewna, nee Gorlenko, naquit le 10 octobre 1771; Il lit des etudes aux universites de Gottingue et de Konigsberg, mais, des l’age de 17 ans, sous-lieutenant au regiment Izmailowsky, il prit part a la guerre de Suede; en 1797, il passa colonel et, le 2 7 juillet 1798, general major. La part brillante qu’il prit a la campagne d’Italie avec Souvoroff et au passage du Saint-Gothard, ou il commandait l’arriere-garde, valut au jeune general une serie de distinctions. En 1805, il fut a Austerlitz et a plusieurs autres batailles, recut St-Georges de 5e classe et fut promu general lieutenant. En 1806 et 1807, il combattit les Turcs sur le Danube et recut l’etoile de St-Yladimir de 2e classe et une epee enrichie de diamants avec l’inscription: „A la bravoure, defense de Bucharest“, Le 25 avril 1810, Miloradowitch, alors general d’infanterie, fut nomme gouverneur militaire de Kieff; au debut de 1812, il fut charge de la formation des reserves. A Borodino, il commandait le centre, et, lors de la retraite sur Moscou, recut le commandement de l’arriere-garde. Il lui echut en partage la dure obligation de rendre Moscou, mais, grace a son irresistible fermete, l’evacuation se fit sans obstacle: Murat prefera ne pas livrer bataille a son digne adversaire. A la tete de la cavalerie, Miloradowitch prit part a Taroutino, Malo-Yaroslavetz, Viazma et sous Krasnoe, defit les meilleurs generaux francais, le prince Eugene, Davoust et Ney, L’Empereur le decora de sa propre main de St-Yladimir de lr® classe et de St-Georges de 2e classe, et, le 15 fevrier 1815, il fut attache a la personne du Souverain avec le droit de porter son chiffre. Le 1er mai, il fut eleve a la dignite de comte; le rescrit disait: „La victoire a ete inseparable de vous; a la tete de l’arriere-garde, vous avez oblige l’ennemi a acheter chaque pouce de terrain au prix du sang de milliers d’hommes“. Kulm et Leipzig lui valurent une epee d’or et le cordon de St-Andre. A partir de 1814, il commanda un corps de la Garde, et, le 19 aout 1818, fut nomme general gouverneur militaire de St-Peters-bourg. Mais Miloradowitch n’etait pas administrateur: ce n’etait ni un esprit large ni un caractere suffisamment ferme, et les influences etrangeres avaient prise sur lui. Sorti sain et sauf de cinquante-deux batailles, il resta Jusiju’a. ss. mort le ciicvcilicr sans pe»ircc connaissaifist ses contempoi’iiiiis. Le 14 decembre 1825, il fut blesse mortellement lors de l’emeute de la Place du Senat par le decabriste Kakhowsky. Orloff lui avait conseille de ne pas s’y rendre, mais il avait repondu: „Que serait-ce donc, un gouverneur general qui ne saurait repandre son sang quand le sang doit couler“? Il fut inhume a l’eglise du Saint-Esprit, au monastere d’Alexandre Newsky. Miloradowitch avait choisi lui-meme la devise de ses armes: Ma droiture me soutient. Son visage ouvert, toujours gai, avec son gros nez de meridional, refletait sa bonte d’ame et son caractere loyal et droit. Beaucoup le trouvaient fanfaron, mais des sa jeunesse, il* fit preuve de la plus parfaite intrepidite sur le champ de bataille aux moments les plus dangereux. A Borgo-Franco, en Italie, les Russes pliaient deja, quand sa brillante valeur arracha la victoire aux Francais; Souvoroff lui-meme ecrivit: „Le jeune Miloradowitch saisit le drapeau, s’elanca en avant, et ses heros le suivirent“. Endurant avec le soldat toutes les fatigues de la guerre, sachant lui parler et l’encourager, accomplissant des merveilles de valeur, Miloradowitch conservait un sang-froid parfait sous les balles: son cheval etait tue sous lui, une balle lui enlevait son aigrette, et lui, continuait a allumer sa pipe et a rajuster ses decorations, ou se drapait dans „son chale amarante“. Les Francais le comparaient pour le chic de sa bravoure a leur Murat, et l’appelaient le Bayard russe. Miloradowitch n’etait pas marie, mais il avait un faible pour les femmes; sa prodigalite et sa liberalite ne connaissaient pas de bornes et firent des sa jeunesse le desespoir de son pere, qui le tancait souvent pour une legerete dont il ne se defit jamais. A sa mort, son bien suffit a peine a couvrir ses dettes. Un contemporain, qui le considerait comme son ami, l’appelle „le heros de notre temps, l’enfant cheri de l’armee et du peuple, le representant de notre gloire “- (D’apres une miniature de la collection du Grand-Duc Nicolas Mikhailowitch.)