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Le comte BASILE VASSILIEWITCH ORLOFF-DENISSOFF, 1775 — 1845, fils de Basile Petrowitch Orloff, ataman de Cosaques, et de Daria Feodorowna Denissoff, naquit le 8 septembre 1775; il etait cosaque du Don de naissance. Son pere avait de riches proprietes sur le Don, et, apres la mort de son grand-pere le comte Theodore Denissoif, qui ne laissait pas de descendance male, recut, le 26 avril 1801, son nom de Denissoff et son titre de comte. A l’age de 12 ans, il etait deja cosaque monte, et, a 15 ans, il prit le service de garde sur les cotes de la mer Noire. En 17 90, il passa a Petershourg, et, l’annee suivante, fut promu capitaine. La. grace a l’amitie et a la protection du poete Derjavine, il recut une certaine education, qui n’etait pourtant pas tres etendue. Il arriva a savoir un peu d’allemand et de francais. En 1794, il commenca a faire campagne en Pologne; sous Alexandre Ier, il se distingua sur les champs de bataille de Gutstadt et de Heilsberg, puis en Finlande. Il fut nomme vers la meme epoque commandant des cosaques de la Garde, et, le 29 janvier 1811, fait general aide de camp de l’Empereur Alexandre, „en recompense des services rendus a la Patrie en divers lieux par les Cosaques du Don“. Pendant la Guerre Patriotique, il se distingua particulierement a Yaloutino, Borodino et Taroutino. En 1815, il fut partout aux cotes de l’Empereur, entre autres aux batailles de Bautzen, Lutzen, Dresde et Kulm, et fit preuve, a la tete de ses cosaques de la Garde, d’une remarquable habilete a la „Bataille des Nations“ sous Leipzig. Il fut egalement de plusieurs affaires en 1814, et entra a Paris avec l’Empereur. A la paix, il se fixa a Petersbourg, ou il jouit toujours de la faveur particuliere du Souverain: ce fut lui qui fut charge de ramener sa depouille mortelle de Taganrog a la citadelle Pierre-et-Paul. Il prit sa retraite le 5 septembre 1827 et se retira a Kharkoff. Il avait epouse, le 22 septembre 1805, la comtesse Marie Yassilieff (1784 —1829; v. № 47), demoiselle d’honneur, fille du ministre des finances, dont il eut beaucoup d’enfants.
Il mourut a Kharkoff, le 24 janvier 1845, et y fut inhume dans la cathedrale du monastere de la Transfiguration.
Au temoignage d’un contemporain, grand, taille en geant, „cavalier solide, le comte Orloff-Denissoff etait plein de tendresse dans son interieur; a une ame ardente il joignait un caractere vif. Dans ses moments de mecontentement, ses yeux etincelaient, sa voix grossissait, mais sa colere etait vite tombee. Ц aimait la vie large et gaie, et souvent l’aurore le trouvait encore au jeu“, Accueillant, gai et aimable avec ses camarades, il etait froid avec les etrangers. Il faisait beaucoup de bien, construisant des eglises et secourant les pauvres, et fonda le premier asile d’enfants de Kharkoff. Cosaque de naissance, il aimait sincerement ses hommes et les considerait comme invincibles: eux l’idolatraient et redoutaient son regard farouche.
(D’apres une aquarelle de P. Sokoloff, appartenant a M. Kristi, Moscou.)