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Le prince NICOLAS SERGUEEWITCH WOLKONSKY, 1755 —1821, grand-pere maternel du comte Leon Tolstoi, general en chef, fils du prince Serge Feodorowitch Wolkonsky et de Marie Dmitriewna, nee Tchaadaeff, naquit le 50 mars 1754. En 1780, il fut de la Suite de l’imperatrice Catherine dans son voyage aux provinces de l’Ouest, puis, en 1786, l’accompagna en Crimee; en 1795, il fut nomme envoye extraordinaire a Berlin a l’occasion du mariage du prince heritier. Sous le regne de Paul Ier, il quitta le service et se retira pour toujours dans ses terres, ou il mourut le 5 fevrier 1821; il fut inhume au cloitre de St-Serge Troitzky.
Il avait epouse la princesse Catherine Dmitriewna Troubetzkoi (1749—1799), dont il eut une fille unique, bonne et pieuse, mais laide, qui avait, dit Boulgakoff, d’enormes sourcils, la princesse Marie (1790— 1850), qui epousa deja mure le comte Nicolas Ilyitch Tolstoi.
Son genial fils, dans „La Guerre et la Paix“, a immortalise son grand-pere sous les traits du voltai-rien prince Nicolas Andreewitch Wolkonsky, exile de Petersbourg sous Paul et etroitement retire dans son domaine de Lysy-Gory. Le vieux prince etait un type d’une epoque finie, un debris du passe lointain, un grand seigneur important du siecle de Catherine. Rigide et sec, il ne laissait jamais rien paraitre de ses sentiments; il n’etait pas jusqu’a son grand amour pour sa fille qu’il ne cachat sous une enveloppe de glace. „L’ordre etait pousse dans sa vie jusqu’aux dernieres limites de la minutie. Avec son entourage, depuis sa fille jusqu’aux domestiques, le prince se montrait d’une durete et d’une exigence intraitables, et par la, sans violence, arrivait a se faire craindre et respecter comme ne saurait faire l’homme le plus violent. XI etait retraite et n’etait plus rien dans les affaires publiques, et pourtant, dans les gouvernements ou il avait des proprietes, le gouverneur ne manquait jamais de lui rendre visite et faisait antichambre dans son immense vestibule, tout comme son architecte, son jardinier ou la princesse Marie. Et l'a, tous eprouvaient le meme sentiment de veneration et meme d’effroi en voyant s’ouvrir l’enorme porte du cabinet et paraitre le petit vieillard en perruque poudree, avec ses petites mains seches et ses sourcils grisonnants et tombants, qui se froncaient parfois, voilant l’eclat du regard fin et brillant comme dans la jeunesse. Telle etait la penible impression produite par cette rigidite et cette secheresse, que la princesse Marie elle-meme, la fille unique et cherie du prince Wolkonsky, se signait en murmurant une priere, lorsqu’elle entrait dans son cabinet“. C’est ainsi que Leon Tolstoi represente son grand-pere, que, du reste, il ne connut pas, n’etant ne qu’apres sa mort.
(D’apres une miniature 1806, appartenant au prince A. Kourakine, St-Petersbourg.)