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175 IVAN MKOLAEWITCH RIMSKY-KORSAKOFF, 1754—1851. general aide de camp de l’imperatrice Catherine II, fils d’un noble de Smolensk, naquit le 24 janvier 1754. Il prit d’abord du service a la Garde a cheval, puis passa aux cuirassiers, avec lesquels il fit comme capitaine la campagne de Pologne. Lors de la disgrace du favori Zoritch, Potemkine le recommanda a l’imperatrice en raison de son physique extremement avantageux. En juin 1778, il fut nomme aide de camp de S. М., puis, dans l’espace de quelques mois, fait chambellan actuel, general major et enfin general aide de camp. Le roi de Pologne lui confera l’ordre de l’Aigle d’Or, sans lequel il ne se montrait jamais, ce qui le fit surnommer a Moscou le Roi de Pologne; en meme temps, il ne recut pas moins de 4000 tetes de paysans et des cadeaux pour un demi-million. Il aimait la musique et le chant et possedait une belle voix. Catherine l’avait surnomme Pyrrhus, roi d’Epire; un jour, en parlant de lui avec Orloff, elle dit qu’il chantait comme un rossignol: „C’est vrai“, repliqua Orloff, „mais les rossignols ne chantent que jusqu’a la St-Pierre“. Et, de fait, la grandeur de Korsakoff fut ephemere. Sa liaison avec une amie de Catherine, la comtesse Bruce, nee comtesse Roumiantzeff (1729—1786), le perdit dans l’esprit de l’imperatrice, et, des octobre 1779, il se retira a Moscou, ou le suivit la comtesse Catherine Petrowna Stroganoff (1744 —1815; v- № 86), femme du comte Alexandre Sergueewitch Stroganoff, qui s’etait eprise de lui. Sous Paul Ier, Korsakoff fut exile a Saratoff, ou, du reste, il ne resta pas longtemps; il revint a Moscou, qu’il habita jusqu’a la fin de ses jours. Il fut inhume dans ses proprietes de Bratzoff, pres Moscou; son monument porte l’inscription suivante: „Seigneur, donne le repos a l’ame de ton serviteur Jean. Ici repose le corps du general major, chambellan actuel et chevalier de divers ordres Ivan Nikolaewitch Rimsky-Korsakoff, decede le 16 fevrier 1851 dans sa 7 6e annee. A notre bienfaiteur souvenir eternel“. Le monument fut eleve par le fils de Korsakoff et de la comtesse Stroganoff, B. Ladomirsky. Korsakoff aimait le faste et fut a Moscou un des derniers grands seigneurs du siecle de Catherine, se poudrant, portant un habit brode d’or et de pierres precieuses et ne sortant qu’en attelage a la Daumont. XI SC plo.ISa.lt a ??^???56? u.6S iGicS, u_6S i’CptlS ??? jullCuiliIS \ gcLl et prOu.IgiiC5 il u’ctalt pa.S S3. И S H il G pGiiitC d’extravagance: il etait homme, par exemple, a annoncer a ses convives des jeunes paons et a leur faire manger de la corneille. Sa maison du boulevard de Tver, avec ses grands et magnifiques jardins, ses kiosques, ses statues et ses pieces d’eau, etait frequentee par tout Moscou. Il etait tres lie avec Alexandre Boulgakoff, qui fut temoin de ses derniers moments et ecrivit ensuite a son frere: „C’est bien triste, ce pauvre vieux! De sa vie il n’a fait de mal a personne, et il a fait beaucoup de bien. Physiquement, il etait de fer, mais il avait l’entetement de ne pas ecouter les medecins. J’aimais bien l’entendre parler du temps de sa faveur“. Dans les deux dernieres annees de sa vie, il n’y avait guere que Boulgakoff qui ne l’eut pas oublie: „II etait devenu sauvage, laissait pousser sa barbe et ne quittait plus sa robe de chambre, mais quand je venais, j’etais toujours bien recu“. Une fois meme, il lui donna une lettre de l’imperatrice Catherine (v. Archive Russe, 1879). Au temoignage de Helbig, „il etait plus agreable que beau, mais d’une elegance peu commune; quoique sans instruction, il avait de la conversation et du bon sens“. Un autre contemporain, le prince I. Dolgorouky, le represente comme „un homme qui n’aimait personne que lui, un richard vaniteux et nul, qui ne dut qu’a la fortune aveugle, a son visage agreable et a sa jeunesse l’eclat dont il brilla un moment pres du trone! Il habitait la meme maison que ma tante“ (la comtesse Stroganoff), „ils avaient aussi les memes enfants“. Les enfants de Korsakoff recurent la noblesse et le nom de Ladomirsky; outre son fils Basile, il avait encore deux filles, Zenaide, mariee au prince D. Golitzyne, et Sophie au comte A. Apraxine. (D’apres un original appartenant a la comtesse M. Stenbock, Tsarskoie-Sclo.)