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NYMPHODORE SEMENOWNA SEMENOFF, 1788 —1876. etait originaire d’une famille de serfs appartenant a un maitre du Corps des cadets, Jdanoff. Elle passa par l’Ecole des theatres, et, en 1809, a l’age de 21 ans, entra dans la troupe de drame en qualite d’ingenue; elle etait designee sur l’affiche sous le nom de „Semenoff jeune“, pour la distinguer de sa s?ur ainee Catherine. Cavos fut frappe de sa voix et voulut lui donner lui-meme des lecons de chant; elle apprit le jeu avec le prince Chakhowskoi, et ce fut a lui qu’elle dut son succes, car son chant ne fut jamais que mediocre: elle s’y etait mise trop tard, sa voix n’etait plus assez souple et sa technique insuffisamment developpee. D’ailleurs, les sympathies et la bienveillance du public a son egard s’expliquaient dans une large mesure par sa beaute. On pouvait toujours l’admirer. Elle avait un repertoire tres etendu, jouant dans tous les operas celebres du temps et prenant de preference les roles a effet, qui convenaient a son physique avantageux et en vogue. Au temoignage de Mme Golovatcheff Panaeff, elle etait „grande, elegante, avec un teint d’une suavite exquise, de grands jeux bleus et des cheveux noirs comme le jais“. C’etait une beaute severe du type classique: son role de „La Yestale“ lui reussissait particulierement bien, car elle faisait un modele accompli pour la reproduction du type romain, et, dans cette piece, elle soulevait toujours l’enthousiasme du public. Ses traits classiques sont bien reproduits dans le grand portrait de Kiprensky ou elle est representee en Sybille.
Elle quitta la scene, en 1851, avec une pension de 4000 roubles, servie par le Cabinet. Elle dut renoncer au theatre en raison de ses relations avec le grand echanson comte Basile Moussine-Pouchkine; elle eut de lui trOiS illleSj dont ГаШсс} PiASCOYic, iilt plliS taiu pxiiIC6SS6 Gr3.ga.riu6. Cliiij alla apI*GS 1л liiOi't dli COiIitc Moussine-Pouchkine (-j- 1855), elle epousa un francais, Lesterlin.
Semenoff se distinguait par un caractere doux et accueillant; tres compatissante, elle faisait beaucoup de bien. Elle fit elever avec ses filles plusieurs jeunes filles pauvres de sa famille. Les petits employes du theatre, escomptant sa generosite, lui demandaient souvent d’etre la marraine de leurs enfants, et elle ne refusait jamais, de sorte qu’elle eut des centaines de filleuls. Elle fut en grand honneur dans les cercles litteraires du temps et compta parmi ses relations Pouchkine, Griboiedoff et Joukowsky, qui la tenaient en haute estime.
Elle parvint a un age avance et fut aveugle les dix dernieres annees de sa vie. Elle mourut a St-Petersbourg, le 28 mars 1876, et fut inhumee au monastere Novodevitchy.
(D’apres une miniature de la collection Evreinoff, St-Petersbourg.j