
* Данный текст распознан в автоматическом режиме, поэтому может содержать ошибки
166 CATHERINE ALEXANDROWNA NARYCHKINE, 1769 — 1844, fille du baron Alexandre Nikolaewitch Stroganoff (y 15 mars 1789), conseiller prive actuel, et d’Elisabeth Alexandrowna, nee Zagriajsky (1745 — 1852), naquit le 21 mai 1769. Elle epousa en 1787 Ivan Alexandrowitch Narychkine, dans la suite grand chambellan et grand maitre des ceremonies. Sa mere, beaute renommee de la Cour de Catherine, fut une des premieres de la Cour a suivre l’exemple de l’imperatrice en se faisant vacciner; c’est d’elle que sa fille tenait sa remarquable beaute et son physique decoratif. Grande et forte, myope avec des yeux bleus un peu a fleur de tete, une physionomie franche et ouverte, elle etait de caractere ce qu’on appelle une maitresse femme et tenait la dragee haute a son mari et a ses enfants: son mari particulierement eut affaire a elle pour son humeur volage et ses frasques sans nombre. Elle avait dans la societe de Petersbourg une position tres en vue, en raison du rang eleve de son mari a la Cour, de ses relations de parente et d’amitie avec Marie Antonowna Narychkine, et de l’attention constante de l’Empereur Alexandre Ier, qui honorait les Narychkine de ses visites dans leur maison de Razezjaia, aux Cinq-Coins. Cette position ne souffrit meme pas d’un desagrement qui arriva a son mari dans le service et l’obligea a resigner ses fonctions pres de la Cour pour aller se fixer a Moscou. De sa maison de la Pretchistenka, l’ancienne maison Arkharoff, Mme Narychkine resta en relations avec Petersbourg: elle y venait souvent, descendant chez sa grande amie la comtesse Prascovie Nikolaewna Gourieff. nee comtesse Saltykoff, la femme du ministre des finances. Apres le couronnement de l’Empereur Nicolas Ier, son frere Alexandre, marie en secondes noces a la comtesse Julie ?ynhausen, nee d’Almeida, ayant concu, et pour cause, des apprehensions sur l’accueil que la societe ferait a sa femme, eut recours a son iiitcrfficdiciirG. Mme К^ггусЫшхс arriva s pGtersbourg, ct3 gracc a. la h.auto autorite (jue son. independaiice de caractere et sa reputation irreprochable lui avaient donnee parmi sa nombreuse et influente parente, elle n’eut pas de peine a introduire sa belle-s?ur dans les maisons les plus pointilleuses de Petersbourg. Tout l’oppose de son mari par son caractere plutot peu liant, elle frequentait peu la societe de Moscou, qui lui reprocha d’etre fi ere et orgueilleuse. Elle mourut a Moscou, le 50 decembre 1844, et fut inhumee au monastere Donskoi pres de son mari, auquel elle avait survecu de quatre ans. Mme Naryclikine eut trois fils et deux filles. L’aine de ses fils, Alexandre, un brillant officier des chasseurs de la Garde qui donnait de grandes esperances, fut tue en duel, en 1809, par le comte Tolstoi („l’Americain“); le second, Gregoire (1790—1855), epousa une veuve, Mme Moukhanoff, nee princesse Mechtchersky, et le troisieme, Alexis (1794 —1868), Mlle Khrouchtcheff. De ses filles, l’ainee, Elisabeth, nee en 1791, demoiselle d’honneur, connue a Moscou sous les surnoms de ,,1a grosse Lison“ et „Pauvre Lise“ (allusion au caractere despotique de la mere), ne fut pas mariee, et la seconde, Yarvara, epousa en 1811 S. Neklioudoff, cornette aux Chevaliers-Gardes. (D’apres un original de Yoille, appartenant к la comtesse N. Sollogoub, Moscou.)