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20 BOGDAN (Ivan) YASSILIEWITCH OUMSK.Y, 17.—1780, est considere par une tradition assez repandue, mais absolument invraisemblable au point de vue chronologique, comme fils naturel du comte A. Razc^a-mowsky, On ne possede ni la date de sa naissance ni les moindres donnees sur son enfance Le premier document qu’on ait a son sujet est une demande presentee au Senat le 15 fevrier 1758, ou il est dit: „Mon pere, d’origine polonaise, noble de la ville de Khvastoff, mourut il y a de longues annees me laissant en bas age ; des parents m’apprirent a lire et a ecrire, et maintenant je me trouve des?uvre et sans position en perspective. Je desire etre copiste au Senat: j’ai comme references M. Voeikoff, secretaire du feld-marechal prince I. Troubetzkoi “. Il entra alors comme scribe chez le prince Troubetzkoi, le pere de Betzky. Plus tard il passa au service militaire, fut, en 1749, lieutenant au regiment d’infanterie d’Ingermanie, le 14 decembre 1755 capitaine au regiment d’Estonie, d’ou il permuta, en 1754, au regiment d’infanterie de Riazan. En 1765, il fut conseiller de cour, et, nomme le 25 octobre de la meme annee tuteur au Conseil de Tutelle de Moscou (ouvert le 21 avril 1764), il passa en meme temps conseiller de college. A Moscou, il habitait, encore conseiller de cour, une maison a lui. sur la ,paroisse du Prophete Elie, a la Plaine Worontzoff. Il resta tuteur jusqu’au 2 avril 1775, epoque a laquelle il quitta le service, a la grande contrariete de Betzky, avec qui il etait en relations d’amitie et en correspondance suivie. En ce qui concerne les Enfants-Trouves. il pouvait dire a bon droit „de ses soins et de ses travaux“ que ,,dix annees n’avaient pas eteint son zele et son ardeur“. Tandis que les autres tuteurs prenaient des conges et manquaient des seances, lui etait infatigable au travail et a la propagande: c’est par son intermediaire que la demoiselle Marthe Dmitriewna Kachkada-moff donna de l’argent, puis, en 1771, une maison; c’est grace a lui que fut „decouvert le fameux bienfaiteur Procope Akinfiewitch Demidoff“. qui etait son intime et vint le voir en decembre 1772 pour le feliciter de la naissance de sa fille. Non seulement Demidoff faisait des dons en argent, mais encore il etait constamment a faire construire ou reparer quelque chose, venant lui-meme sur les chantiers, et Oumsky s’etonnait de ce que „son travail coulait comme de source“. Demidoff fit don aux Enfants-Trouves d’un „cabinet de curiosites“, et Oumsky s’empressa de l’ouvrir au public pour en tirer quelque chose et pour „ne pas affliger“ Demidoff: en meme temps, il se preoccupait de faire faire le portrait du genereux donateur: „II faudrait l’avoir au Conseil, le portrait de Demidoff; comment, je n’en sais rien, et puis il n’y a non plus personne a qui le demander, Je ne vois que Rokotoff, et sa vogue le rend important et inaccessible. Si on“ (Betzky) „voulait bien en envoyer un, cela ferait plaisir a bien du monde et lui n’en serait pas fache non plus“. Oumsky deploya une grande energie pour ses nourrissons, fit tout pour ameliorer leur installation et leur regime, signala les „fortes exhalaisons“ que les immondices degageaient dans les batiments; il etait dans l’admiration de ses pensionnaires: „On peut le declarer sans parti-pris, nos enfants sont si bien eleves, si caressants et de si bonnes manieres a tous les egards, et avec cela ils ont si bonne figure, qu’il est impossible de desirer mieux“... Il ne recherchait pas de distinctions et n’en recut pas, il travaillait pour l’amour de son ?uvre. „Vous voulez bien parler“, ecrit-il a Betzky, „d’un traitement pour les tuteurs; cela depend de votre bon plaisir, pourtant si c’est a prelever sur les fonds des Enfants-Trouves, je ne peux rien dire pour les autres, mais je reponds pour moi que toucher sur l’argent des orphelins n’est pas convenable“. Oumsky mourut le 11 septembre 1780. Il fut marie deux fois; sa premiere femme etait une riche proprietaire de Riazan, Catherine Dmitriewna Plavilchtchikoff (-j- avant 1762), dont il eut deux fils, Nicolas (-j- 14 mars 1809), premier major, inhume au monastere de l’intercession a Moscou, et Ivan (-j- avant 1781), et quatre filles, Eudoxie, mariee au porte-enseigne Chokouroff, Alexandrine, mariee au conseiller de cour Kaftyreff, grand mere du poete Polonsky, Catherine, non mariee, et Anne (10 avril 1759—8 novembre 1798), qui epousa le 20 septembre 17 75 le conseiller de cour Tourgueneff et repose pres de son frere Nicolas. Sa seconde femme, Marie Ivanowna ( nom de famille inconnu ) se remaria apres sa mort ^au conseiller de cour Basile Evreinoff: il avait eu d’elle quatre filles, Marie, qui epousa en 1796 le prince P, Yolkonsky. conseiller detat, Elisabeth, mariee en 1787 au conseiller titulaire Droujinine, Sophie et Varvara. Le portrait ci-joint porte sur le cadre l’inscription: ,,P. Levicki anno 17 70“. et au revers, en russe: „Mars 17 70, peint a St-Petersbourg“. (D’apres l’original de Levitzky, Enfants-Trouves de Moscou.)