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115 PIERRE ALEXANDROWITCII TALYZINE, 1767 —1801. plus jeune fils d’Alexandre Feodorowitch Talyzine et de Marie Stepanowna Apraxine, naquit le 17 janvier 1767. Il fil ses etudes a Stuttgard, a l’Ecole Superieure du Duc Charles, ou il recut le 22 decembre 1782, un brevet de francais et d’histoire generale. Il entra au service, en meme temps que son frere Stephane, au regiment Izmailowsky, ou il fut porte-enseigne le 1er janvier 1784, sous-lieutenant un an apres, lieutenant au bout de deux autres annees, capitaine-lieutenant le 1er janvier 1789. capitaine en 1791. Promu le 11 aout 1797 general major, il passa au regiment Preobragensky et fut appele a commander ,,1’ancien bataillon du general d’infanterie prince Golitzyne“ Le 15 avril 1799. il fut fait general lieutenant et nomme chel du regiment Preobragensky; il etait alors chevalier de Ste-Anne de lre classe et commandeur de l’ordre de Malte. Jeune general, riche celibataire, il etait fort aime au regiment. Pourvu d’une education brillante dans le gout du temps, amc mystique, franc-macon, il prit une part active au complot contre Paul Ier. Talyzine etait, au temoignage des contemporains. ,,le seul appui sur des conjures et fut sans doute recommande a dessein a Paul pour etre le chef du regiment Preobragensky a la tete duquel il avait ete mis sur l’indication du comte N. Panine. En rentrant chez lui un soir tard, il trouve sur son bureau une lettre cachetee; il l’ouvre, elle etait du comte Panine, qui le priait de preter son concours au comte Pahlen pour le complot contre l’Empereur, en lui annoncant qu’il l’avait deja recommande au gouverneur militaire comme un homme sur et fidele“. Non seulement il se mit lui-meme au nombre des conjures, mais encore il y fit entrer deux de ses officiers, Argamakoff et Marine. Il organisa chez lui „des reunions intimes et de petits soupers fins, qui se prolongeaient bien avant dans la nuit“. Enfin, le 11 mars, vers 11 heures du soir, les conjures, au nombre de pres de quarante, vinrent de chez Zouboif se reunir chez Talyzine, dans une dependance du Palais d’Hiver, ou se trouvait un bataillon. Apres un souper au champagne. ils se dirigerent, ivres pour la plupart, vers le Palais Michel, ou etaient deja Marine et Argamakoff, le premier a la tete de la garde interieure, le second charge d’annoncer les incendies de la ville. Talyzine lui-meme fit sortir le bataillon de son regiment et le dirigea sur le Palais, en disant aux soldats qu’il fallait se hater, car la vie de l’Empereur etait en danger; une fois arrive, il garda les entrees et fit charger les fusils— L’evenement du 11 mars eut sans doute une influence funeste sur lui: il y survecut juste deux mois et mourut le 11 mai 1801. Il fut inhume au monastere d’Alexandre Newsky, au cimetiere St-Lazare: sur sa tombe on lit l’inscription. „А l’aimable, tendre et fidele frere et ami. inebranlable dans la foi, egal dans le bonheur et le malheur, parfait en honneur et constant en amitie. Ses deux s?urs et son frere survivants ont eleve ce monument de douleur avec une profonde affliction“. A son lit de mort, il ecrivit de sa main une lettre a l’Empereur pour le prier de faire une exception a la loi en partageant sa grosse fortune, plus de 2000 ames, entre son frere et ses s?urs: l’Empereur fit. droit a cette demande le lendemain meme de la mort, le 12 mai. La fin inopinee de Talyzine fut entouree d’un certain mystere par les contemporains. Le decabriste von Yizine raconte que Panine et Pahlen voulaient „restreindre l’autocratie en forcant des la premiere minute Alexandre a adopter un acte constitutionnel“, mais que Talyzine, „entierement devoue a l’Empereur, l’objura de n’y consentir sous aucune forme, lui promettant que la Garde lui resterait fidele et le soutiendrait, et reussit a le convaincre“.... Pahlen comprit, et, „pour se venger, trouva moven de l’empoisonner: ceci eut lieu le troisieme ou le quatrieme jour apres la fin tragique de Paul- Talyzine eprouva un malaise 5ubit avec tous les symptomes d’un empoisonnement et envoya immediatement chercher Alexandre, auquel il revela ses soupcons et dans les bras de qui il expira“. L’histoire n’a evidemment d’interet que comme echo des bruits qui circulaient alors; l’authenticite en est contredite par les faits: Talyzine mourut non pas quatre jours apres le 11 mars, mais le 11 mai, et l’Empereur ne le vit certainement pas avant sa mort, car ce ne fut que le lendemain qu’il eut connaissance du testament. Pourtant, ces bruits secrets, cette date du 11, l imprevu de l’evenement, le testament ecrit la veille, tout porte involontairement a se demander s’il ne s’agirait pas l'a d’un suicide. (D apres un pastel appartenant aux s?urs L. et Y. Talyzine, Denejnikovo, gouv de Moscou.)