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114 STEPHANE ALEXANDROWITCH TALYZINE, 1765 — 1815. fil scs etudes к Stuttgart]. Il servit en meme temps que son plus jeune frere Pierre au regiment Izmailovsky et recut fous ses grades le meme joui que lui, jusqu’a ce que, le 5 mai 1789, il passat lieutenant-colone] a l’Armee II alla alors servir au 2e bataillon du corps des chasseurs Belorousky et fit la seconde campagne de Turquie sous les aigles de Souvoroli, qui le prit en affection depuis cette epoque. Sa bravoure et l’enlevement d’une batterie a l’assaut d’Ismail, le 11 decembre 1790, lui valurent St-Georges de 4e classe. En 1792, il etait en Pologne avec Souvoroff et fut le 3 octobre 1794 promu colonel et mis h la tete du regiment d’infanterie Orlowskv. Il epousa a Varsovie le 27 juillet 1793 une polonaise. Madeleine Petrovna (nom de famille inconnu), dont il eut. le 22 mars 1795, un fils unique, Alexandre, filleul de Souvoroff, qui lui ecrivait le 15 avril suivant: „Joie de mon nom et encore plus la votre et celle de Madeleine Petrovna! Avec le temps vous aurez toute une maisonnee de soldats, et mon devoir pres de vous est d’en avoir soin. Dieu vous ait en sa garde, ainsi que le digne Alexandre Stepanowitcli. Je vous souhaite honneur et gloire. Je vous assure jusqu’a mon dernier joui de mon amitie et de ma consideration sincere“. Les souhaits de Souvoroff ne se realiserent pas: un an apres, Mme Talyzine mourait; elle fut inhumee a Loutzk. dans la crypte de la cathedrale. Le mariage avait ete des plus heureux, et Talyzine dit lui-meme que, dix-sept ans plus tard, dans une visite a la crypte, il se desolait encore de sa perte, Souvoroff lui ecrivit aussi: „Je pleure“, Mais Talyzine lui-meme ne pleura pas longtemps, et, le 6 janvier 1797, epousa une autre polonaise, Anne Alexandrowna Vitouchinsky, Le 1er octobre de la meme annee, il passa general major, mais, le 14 fevrier 1798. fut „raye du service“: il y rentra pour etre nomme, le 22 septembre suivant, commandant d’Astrakhan. Quelques mois apres, il perdit sa seconde femme, le 20 fevrier 1799, et sa fille Marie (17 septembre 1798 — 5 mars 1799), a Sarenla, ou elles furent inhumees. Le jour de la mort de sa femme, il avait ete destitue „pour son incapacite a remplir sa fonction“, mais, a l’avenement d’Alexandre Ior, il reprit du service le 12 mars 1801. et fut nomme, le 10 avril, chef du regiment de grenadiers Pavlowsky. Il dut prendre sa retraite le 2 mai 1802. En 1812 seulement, il put encore une fois aller au feu, a Malo-Yaroslavetz, Taroutino et Nemtzovo, comme commandant d’un corps de milice moscovite. Talyzine fut marie trois fois: il epousa en troisiemes noces, le 20 janvier 1800, la princesse Marie Vas-siliewna Golitzyne (5 mars 1762 — 5 janvier 1855), alors agee de 58 ans, dont il eut une fille Marie (6 mai 1808 — 29 mai 1821) et un fils Basile, qui ne vecut pas- Cette troisieme union ne fut pas heureuse: les epoux s’etaient a charge reciproquement et vivaient presque toujours separes. Lui se plaignait a son fils ,.du caractere invivable et intraitable et de la jalousie“ de sa belle-mere, mais elle ne manquait pas de raisons: a celte epoque meme apparaissent dans la vie de son mari trois „pupilles“, Basile et Anne Gourianoff (-J- vers 1855' et I. Witt. Il attribue meme la maladie qui l’emporta „'a sa continuelle irritation“ contre sa femme, dans les bras de laquelle il mourut a Moscou le 19 avril 1815; il fut inhume au monastere de Boris et Glebe a Dmitrovo. L'a furent egalement inhumees sa fille Marie et sa femme, qui lui survecut quarante ans a Moscou et legua tous ses biens et un capital de 30.000 roubles pour la fondation d’une ecole de jeunes filles, aujourd’hui l’institut Marie de Moscou. Tres riche, possedant pres de 4000 tetes de paysans, Talyzine etait peu econome et peu entendu, il fonda a uenejnikovo une sucrerie et une distillerie, mais toutes ses entreprises commerciales aboutissaient d’ordinaire a un insucces complet. Il aimait vivre bien et sur un grand pied, entretenant un orchestre a lui de serfs musiciens, et laissa finalement de grosses dettes a son fils. Il conserva toute sa vie la memoire et la veneration du nom de Souvoroff. En donnant a son fils le conseil, en 1815, „de ne pas oublier les faveurs de ses superieurs“ et de leur etre devoue, meme quand „la fortune leur tournerait le dos“, il ecrivait: „Souvoroff fut mon bienfaiteur, tu le sais; quand il fut relegue dans ses terres, en presence de cette disgrace tous l’abandonnerent, mais je ne le quittai pas et je me deguisai en domestique pour aller le voir a sa campagne, risquant, si j’avais ete reconnu, la Siberie sans remission!“ Ce fils unique, filleul de Souvoroff, epousa plus tard une petite-fille de Souvoroff, la comtesse Olga Nikolaewna Zouboff, fille de la fameuse Souvorotchka. (D’apres une miniature appartenant aux s?urs L. et V. Talyzine, Denejnikovo, gouv- de Moscou.'l