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112 MARIE STEPANOWiVA TALYZINE, 1742—1796, et STEPHANE STEPANOWITCH APRAXINE, 1757 —1827. Marie Stepanowna, seconde fille du feld-marechal Stephane Feodorowitch Apraxine (1702—1758) et d’Agrippine Leontiewna, nee Soimonoff (1719 —1771), naquit le 20 mai 1742. Elle fut elevee dans la propriete de son pere, Olgovo, pres Moscou, qui passa ensuite a son frere. Elle epousa le 19 janvier 1765 Alexandre Feodorowitch Talyzine, lieutenant au regiment Semenowsky, un des acteurs de l’elevation au trone de Catherine II. Moins belle que sa s?ur, la brillante princesse Helene Stepanowna Kourakine, elle etait dans sa jeunesse „d’une hardiesse et d’une espieglerie extremes“ et grand amateur de promenades nocturnes en compagnie des aides de camp de son pere: on dit meme qu’elle recut les hommages du protecteur de sa s?ur ainee, le comte Pierre Ivanowitch Chouvaloff. Plus tard, elle se lia avec le celebre comte Nikita Panine, et la liaison ne cessa qu’a la mort de Panine. Devenue d’un embonpoint extreme avec l’age, elle finit par n’avoir rien de seduisant, ce qui fit dire a un diplomate de passage a Petersbourg: „Cela fait honneur au vieux ministre: a sa place, je ne me sentirais pas autant de vertu“. Sa corpulence, devenue proverbiale dans la famille, ne l’empechait du reste pas d’aimer les divertissements mondains et la danse, et d’etonner ses jeunes neveux par la legerete avec laquelle elle dansait „non seulement le menuet et la polka, mais aussi la contredanse“. Grace a son intimite avec Panine, elle etait bien connue dans les cercles diplomatiques de Petersbourg, et avait parmi les diplomates etrangers la reputation d’une intrigante. Ses neveux, les „magnifiques“ princes Alexandre et Alexis Kourakine, dont son mari etait le tuteur, avaient pour elle une grande affection et une grande consideration: elle s’occupa beaucoup de leur education, et se chargea egalement, apres la mort de sa mere, de celle de son frere, Stephane Stepanowitch Apraxine, dans la suite general de cavalerie, connu a Moscou dans sa jeunesse comme bel homme et mangeur de c?urs: fort riche, il recevait toute la ville a sa maison d’Olgovo; grand amateur de theatre et de toute espece de distractions et de fantaisies, c’etait un homme futile, mais hospitalier, simple et bon, parfois extravagant et ne connaissant pas de bornes a ses caprices. Devenue veuve, sa s?ur habita constamment chez lui jusqu’a son mariage en juillet 1793. Elle partagea tout son bien entre ses enfants le 12 octobre 1790: il leur revint 500 tetes de paysans a chacun, mais avec l’obligation de lui servir une pension annuelle de 1000 roubles chacun, et pour les fils, de payer ses 120.000 roubles de dettes, en echange de quoi ils recurent pour eux en particulier une maison a Petersbourg, sur la Nouvelle Morskaia. Mme Talyzine laissa deux fils, Stephane et Pierre, et deux filles, Catherine, mariee au conseiller prive actuel M. Obreskoff, et Tatiana, en premieres noces au conseiller d’etat actuel M. Gedeonoff et en secondes noces au conseiller d’etat actuel S. Chichkine. Elle mourut a Moscou le 10 decembre 1796 et fut inhumee au monastere Novodevitchy, pres de son frere. La miniature ci-jointe la represente avec son frere S. Apraxine, qu’elle aimait beaucoup (v. sa biographie. Portraits Russes, t. I, № 156). (D’apres une miniature appartenant aux s?urs L. et Y. Talyzine, Denejnikovo, gouv. de Moscou.^