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106 Le coinle PIERRE FVANOWITCH PANINE, 1721 —1789, fils du general lieutenant Ivan Vassiliewitch Panine et d’Agrippine Vassiliewna Everlakoff, niece du prince A. Menchikoff, fut enrole en 1755 caporal au regiment Izmailowsky, passa en 1736 a l’armee d’operations contre les Turcs et prit part a la prise de Perekop et a celle de Bakhtchisarai. Il rentra en 1740 au regiment Izmailowsky et fit de 1741 a 1745 la campagne de Suede. Promu general major en 1755, il se fit remarquer a la Guerre de Sept-Ans par ses habiles et energiques dispositions aux batailles de Gross-Egerndorl, Zoriidorl, Landsberg, ou il recut une contusion, et Kunnersdorf, et a la prise de Berlin. En 1762, il fut general gouverneur de la Prusse Orientale. Gratifie du grade de general lieutenant et de l’ordre de St-Alexandre Newsky, il fut promu en 1762 „general complet“ et recut une epee enrichie de diamants. Nomme senateur, il fut elu en 1767 par la noblesse de Moscou depute a la Commission de Catherine, eleve a la dignite de comte le 22 septembre de la meme annee et fait l’annee suivante membre du Conseil. Lors de la guerre de Turquie, il fut mis en septembre 1769 a la tete de la 2e armee et prit Bender le 16 septembre 1770, apres un siege prolonge, qui lui couta plus de 6000 hommes et fit de la ville un monceau de ruines: on l’accusa, non sans raison, d’avoir manque la d’energie. Il recut le 5 octobre 1770 St-Georges de lre classe, mais fut mis a la retraite quelques jours plus lard, le 19. Retire a Moscou dans la vie privee et trouvant ses services meconnus, il „critiqua tout et tout le monde“, et. par ces „bavardages“, se fit detester de l’imperatrice, qui, remplie d’amour-proprc, se mit a l’appeler „un radoteur de premier ordre et son offenseur personnel“ et a le mettre sous „la surveillance de gens surs“. Neanmoins, lorsque, apres la mort de Bibikoff, on eut besoin d’un chef energique pour reprimer l’insurrection de Pougatcheff, Catherine designa Panine le 29 juillet 1774, lui donnant „pleins et entiers pouvoirs“ Grace aux operations heureuses de Michelson, Pougatcheff fut defait et livre au gouvernement. Informe a Penza le 18 septembre de la prise de l’usurpateur, Panine entreprit de pacifier le pays et y parvint a l’aide de mesures energiques. Il fut mis a la retraite le 9 aout 17 75 avec une lettre de felicitations, une ipee enrichie de diamants, les insignes en brillants de l’ordre de St-Andre et 60.000 roubles „pour retablir sv.s affaires“. Panine mourut subitement le 15 avril 1789 et fut inhume a Douguino, gouvernement de Smolensk D’un premier mariage avec Anne Alexandrowna Tatichtclieff il avait eu dix-sept enfants, don1 pas un ne lui survecut; de son second mariage (1767) avec Marie Rodionowna Weidel. il eut cinq enfants, lont il ne restait a sa mort qu’un fils Nicolas et une fille Sophie. Les contemporains exaltaient en Panine „un c?ur etranger a tout parti-pris, une inebranlable fermete, un amour, un empressement et un zele exemplaires pour le chef et tout le personnel de l’Etat“; a d’autres il donnait l’impression de ces „grands hommes dont les talents superieurs et insignes decrits par Plutarque sont si admirables“. Ses ennemis memes lui reconnaissaient „des qualites remarquables, du zele et de la vaillance“. Son trait distinctif etait le sentiment de sa dignite personnelle. Jamais il ne rechercha les bonnes graces des favoris et fut le seul des senateurs a se permettre d’etre en desaccord ouvert avec Catherine, Tel il etait a 15 ans, furieux d’etre nomme caporal, „tout en connaissant moins le metier que d’autres“, tel il resta jusqu’a sa mort. Il etait humain dans les idees du temps: la question, l’arbitraire des proprietaires et les persecutions contre les dissidents l’indignaient, mais il etait en meme temps exempt de faux sentimentalisme et eut bientot fait cesser la terreur organisee par Pougatcheff. quelques mesures de rigueur qu’il lui fallut prendre..... Sachant que Catherine aimait faire montre „des sentiments de tendresse que nourrissait a l’egard de ses sujets son c?ur maternel et compatissant“, Panine, en se decidant a la rigueur, „demandait a l’avance son pardon, heureux de faire retomber le sang maudit de ces criminels d’Etat sur lui et sur ses enfants“. Il aimait pourtant son pays et etait fier du peuple russe, saisissant toutes les occasions de vanter ses capacites et ses vertus, „le courage, l’endurance et l’obeissance“ du soldat russe. ( D’apres une miniature de la collection du Grand-Duc Nicolas Mikhailowitch.)