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105 STEPHANE FEODOROWITCH APRAXINE. 1702 —1758. lils de l’echanson Theodore Rarpowitch Apraxine. naquit le 30 juillet 1702; devenue veuve, sa mere, Helene Leontiewna Kokochkine, se remaria a A. Ouchakoff, chef de la Chancellerie Secrete. Il recut une bonne education chez le comte Pierre Matveewitch Apraxine cl apprit parfaitement l’allemand Entre au service en 1718 au regiment Preobragensky, il eut un avancement rapide: en 1752, il etait deja second major du regiment SemenoAvsky, ou Ouchakoff etait colonel. Apres avoir pris part a la bataille de Stavoutchany et a la prise de Rhotine, il fut promu general major, fait premier major du regiment Semenowsky et chevalier de St-Alexandre. La regente Anne lui conceda le village de Brassovo, gouv. d’Orel, et lui confia la defense de la frontiere de Perse; il ne fut pas temoin du coup d’etat qui mit Elisabeth sur le trone D’apres un contemporain, Apraxine „avait le bonheur de savoir trouver des amis puissants pour assurer sa prosperite“; il devint alors l’ami de Bestoujell’-Rioumine. ennemi jure de Minich. et son avancement fut encore plus rapide: en 1742, il fut lieutenant-colonel de la Garde et general lieutenant, en 1746 general en chef, et, en 1751, il recut l’etoile de St-Andre. Au commencement de la Guerre de Sept-Ans, le 5 septembre 1756, il fut nomme, avec grade de feld-marechal, commandant en chef de l’armee d’operations, Au temoignage de l’ambassadeur d’Angleterre. Apraxine, avec une stature et une corpulence enormes, etait grand amateur de faste et ne le cedait pas pour la recherche de sa toilette au comte de Briihl, le ministre de Saxe, dont le chic etait repute dans toute l’Europe; dans le coup de feu des preparatifs de campagne, il n’oublia pas d’envoyer un aide de camp de Riga a Petersbourg pour se faire faire une douzaine de caftans neufs: on disait en maniere de plaisanterie qu’il allait entrer en campagne en 1757 non pas contre les Prussiens, mais contre les dames de Riga. Pourtant l’armee s’ebranla en mai, franchit en juillet la frontiere prussienne, et. en aout. prit, position sur la Pregel. pres d’Egersdorf, ou les Prussiens furent battus le 19. La nouvelle de la victoire fut accueillie avec enthousiasme a Petersbourg, et Apraxine put ajouter a son blason deux canons en croix. Mais ensuite, au lieu de profiter de son succes, il se mit a faire une retraite precipitee sur la Russie, ce qui donna naissance a une foule de rumeurs et de conjectures: on pretendit que, dans sa gene incessante, il s’etait laisse corrompre par Frederic, mais ceci est formellement dementi par la terrible devastation qu’il laissa sur son passage. La chose etait-elle due aux bruits qui couraient de l’etat desespere et de la fin prochaine de l’imperatrice, ou l’armee, sans provisions et sans argent, mourait-elle reellement de faim, toujours est-il qu’Apraxine se trouva engage dans un tissu inextricable d’intrigues de politique et de Cour, ouvrage de Bestoujeff-Rioumine et aussi de la Grande-Duchesse Catherine Alexeewna, qui etait en correspondance avec le feld-marechal et le considerait comme un de ses amis. Il fut arrete a Narva et soumis a un interrogatoire par le comte A. Chouvaloff, successeur d’Ouchakoff a la tete de la Chancellerie Secrete: mais il etait bien avec Bestoujeff et intime avec les Chouvaloff ses ennemis.... Il se trouva que la „deshonorante retraile“ avait ete decidee en conseil du haut commandement; il y avait, au temoignage de Fermor, une telle „insuffisance de subsistances qu’hommes et chevaux etaient devenus etiques“. La correspondance de la GrandeDuchesse fut reconnue inoffensive et le jugement, apres une annee de lenteurs, touchait a sa fin, lorsque le 6 aout 17 58, au cours d’un interrogatoire. Apraxine tomba frappe de mort subite. Il fut inhume au monastere d’Alexandre Newsky. au cimetiere St-Lazare. Le prince M. Chtcherbatoff fait de lui le portrait suivant. „Homme de vertu et de c?ur, mais peu entendu aux affaires, intrigant, fastueux, ambitieux, il avait toujours une table montee sur un grand pied et une garde-robe de plusieurs centaines de riches caftans de toute sorte; il se faisait suivre en campagne de toutes ses aises, de tous ses plaisirs. Ses tentes formaient toute une ville, son bagage faisait la charge de plus de cinq cents chevaux, et il avait pour son usage personnel cinquante chevaux de haras richement harnaches“. Apraxine avait epouse Agrippine Leontiewna Soimonoff, dont il eut un fils Stephane et deux filles, Helene, princesse Rourakine, et Marie, Mme Talyzine (D’apres un original appartenant a Mme A Apraxine, Olgovo, gouv. de Moscou.)