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200 DMITRI ?7ASSILIEWITCH ARSENIEFF, 1777 —1807: Ills d’un marechal de la noblesse de Moscou et d’Eudoxie Alexandrowna Soimonoff, prit du service au regiment Preobragensky, ou il fut promu porte-enseigne le 1er janvier 1796, capitaine le 25 decembre 1799. et ou il commanda un bataillon en 1801. Il s’y lia avec le comte M. Worontzoff et avec S. Marine: une inseparable amitie les unit jusqu’a la mort meme d’Arsenieff. Quand ols etaient ensemble, ils habitaient le meme appartement, et etaient familiers chez la tante de Worontzoff, Mme M. Narychkine: separes, ils etaient en correspondance suivie. Etant au Caucase, Worontzoff ecrivait a Arsenieff: ,,N’en dites pas un mot ni a ma tante, ni a ma cousine, ni a personne, excepte Marine“, pour lequel il n’avait pas de secrets. D’une bonte et d’une douceur extremes, mais sans la moindre fermete, „le charmant colonel“ s’enflammait souvent et facilement. En 1804, une passion malheureuse pour la princesse H. Souvoroff l’obligea a partir avec le detachement d’Anrep pour les iles Ioniennes, d’ou il passa l’annee suivante en Italie. L'a Worontzoff lui ecrivait: „Je ne peux pas te decrire comme je suis desole de ce qui t’arrive, d’autant plus que la peu interessante personne en question est ma cousine, que j’ai toujours aimee comme mon ame. Dieu merci, tes dernieres lettres permettent d’esperer que tu as completement dompte la passion qui te tourmentait, et dont l’objet, je te jure, quoi qu’il me coute d’en convenir, ne merite nullement ton attention: dedaigne-la, elle le merite, mais ne devoile pas ses defauts. Ne crois pas non plus a Marie: c’est une bonne fille, mais elle ne fait qu’un avec sa s?ur“---- Worontzoff s’ennuyait beaucoup d’Arsenieff· „Marine m’est temoin qu’il n’y a pas de jour que nous ne parlions de toi et que nous ne comptions quand on pourra se revoir et vivre comme avant“.... „L’habitude de partager tous les plaisirs avec toi est tellement enracinee en moi, que je ne peux gouter sans toi aucun plaisir complet a Petersbourg : suis-je au theatre, je te cherche.... Sais-tu que j’ai pris encore davantage Marine en affection, depuis que j’ai vu comme il t’est attache! Tu as en lui un veritable ami. Aime-moi comme je t’aime: je ne desire et ne peux desirer rien de plus!"· De retour a Petersbourg, Arsenieff eprouva une nouvelle passion, qui eut pour lui un denouement tragique. Il devint amoureux de la demoiselle d’honneur Marie Karlowna Ronne (nee 1783), et fit sa demande, qui fut agreee, „Ces fiancailles“, ecrit le prince Wolkonsky. „avaient recu une publicite complete“. Quelque temps apres, la fiancee fut l’objet d’une nouvelle demande, de la part du comte Irenee Rlireptowitch, et ,,sa mere, seduite par la richesse du comte, l’engagea a retirer sa parole“ a son premier fiance. Celui-ci „ne put supporter l’offense et provoqua son rival“, par lequel il fut tue en duel le 5 decembre 1807- „Tout Petersbourg donna entierement raison a la victime, et prit a son infortune une part chaleureuse; la jeunesse de la capitale rendit a ses funerailles l’hommage de sa presence“. K.hreptowitch, emportant la reprobation generale, se retira dans ses proprietes, ou la jeune fille l’epousa peu apres. Arsenieff fut inhume au cimetiere St-Lazare, au monastere d’Alexandre Newsky; Marine lui consacra le distique suivant: „Ayez pitie, mon Dieu, de cette ame coupable: „Ne la reprouvez point par-del'a le tombeau!“ Par une note redigee avant le duel, Arsenieff regla ses dettes, legua 500 roubles a son bataillon, donna la liberte a ses domestiques, fit distribuer ses affaires a ses amis ,,en souvenir“, et laissa ses bagues a ses temoins. Livrant „au jugement du monde“ les „scelerats“ qui l’avaient reduit a cette extremite, il termine ainsi: „Je remets mes freres a la protection de mes amis; qu’on examine bien les choses, qu’on me juge, et qu’on ait pitie de moi, si je suis trouve coupable. J’ai aime mes amis, mes parents, j’ai ete devoue a l’Empereur Alexandre et a l’honneur, qui fut la loi unique de toute ma vie. J’ai eu presque tous les vices, qui n’ont fait de tort qu’a moi-meme“. Le 7 decembre, le Cesarewitch, inspecteur general de la cavalerie, rendait compte a l’Empereur que le comte Worontzoff et le comte de Balmain avaient rapporte: Ayant ete le 3 decembre' avec Arsenieff a la chasse sur la route de Peterhof. pres de la villa Tchernycheff, et „nous etant disperses en foret, avons entendu une detonation, a laquelle etant accourus, avons trouve le colonel Arsenieff mort“..., ,,ce qui est du a l’imprudence d’Arsenieff, qui, comme il etait visible, voulant sauter un fosse, s’etait appuye sur son fusil et avait recu la decharge par accident“ (D’apres un original appartenant a la princesse A. K_ozlowsky, Moscou.4)