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195 Le marquis PHILIPPE OSSIPOWITCH PAULUCCI, 1779—1849, fils du marquis Joseph Paulucci, chambellan autrichien, et de sa femme, nee comtesse Castellari. prit d’abord du service a l’armee piemontaise, puis aux armees autrichienne et francaise. En 1807, il fut admis au service russe comme colonel, et attache a Michelson. Charge la meme annee de la mission diplomatique de gagner au parti de la Russie le voievode serbe Georges le Noir, il l’amena a signer, le 28 juin, une convention demandant pour la Serbie le protectorat d’Alexandre Ier. L’annee suivante, chef d’etat-major de la 8e division d’infanterie, il fit la campagne de Finlande, qui lui valut St-Georges de 4e classe et le grade de general major. Deux ans apres, chef d’etat-major du corps de Georgie, il se signala a la bataille d’Akhalkalaki, ou il tailla en pieces une armee perso-turque de 10.000 hommes, et fut promu general lieutenant. Il fut nomme la meme annee quartier-maitre general de l’armee du Caucase, et devint en juillet 1811 commandant en chef des troupes de Georgie. Mais il ne resta pas longtemps au Caucase: il remit le commandement au general RtichtchefF, et, fait general aide de camp le 7 juin 1812. vint a Petersbourg et fut nomme chef d’etat-major de la 3® armee de l’Ouest. Il permuta presque aussitot avec la meme fonction a la lre armee, puis, a partir de la fin de juin, resta quelque temps dans la vie privee. Nomme en octobre 1812 gouverneur militaire de Riga et commandant d’un corps detache, il fut charge par l’Empereur, des son entree en fonctions, d’entamer avec le general prussien Iorck des negociations qui aboutirent a la convention de Tauroggen. signee par Dibitch et Iorck le 18 decembre 1812, et en vertu de laquelle le corps prussien devait prendre position de Memel a Tilsitt et attendre des ordres de sa Cour en conservant la neutralite. Toute la gloire du resultat se trouvait revenir a Dibitch, alors que Paulucci, qui avait incontestablement prepare les voies, restait a l’ecart: rare exemple de correction et de desinteressement dans le service, il n’aimait pas se faire valoir. Dans une lettre ecrite a Araktcheeff pour se plaindre d’une reduction de traitement injustifiee, faite sur l’ordre du ministre des Finances Gourieff, qui, dit-il. ,,ne cherche constamment a sauvegarder l’interet de l’Elat qu’a mes depens“, il ajoutait qu’il serait a propos de tenir compte de la confiscation de son immense patrimoine par Napoleon, lorsqu’il etait passe au service russe, et que, quoique Alexandre Ier lui eut promis de le dedommager completement. ,. il ne se risquerait jamais a lui rappeler cette promesse, car, en raison de son privilege de general aide de camp, ce serait de sa part un veritable abus de service que de s’adresser a l’Empereur“- Il administra les Provinces Baltiques jusqu’en 1825 comme general gouverneur de Livonie, de Courlande et d’Esthonie. Il eut en cette qualite un conflit avec la celebre baronne Rrudener, qu’il ne voulait pas laisser entrer en Livonie. L’Empereur lui ecrivait a celte occasion le 9 mai 1818: „А quoi bon troubler la tranquillite de ceux qui ne s’occupent qu’a prier l’Eternel sans faire de mal a personne? En pareil cas. plus on fait de recherches et de surveillance, plus on donne d’importance a la chose pour les badauds. Laissez Mme Rrudener et les autres jouir d’une parfaite tranquillite, car qu’avez-vous a voir dans la maniere dont les gens prient Dieu? Chacun Lui repond sur sa conscience!“ En 1829, Paulucci prit sa retraite et retourna en Italie, oii il fut nomme inspecteur general de l’armee sarde, et mourut a Nice le 25 janvier 1849 ministre du roi de Sardaigne. Le marquis Paulucci fut marie trois fois: 1) a la comtesse Koskull, 2) a la fille Claudine Robley du commandant d’Odessa, et з) a la baronne Marie de Courcelle. Il n’eut d’enfants que de sa seconde femme, savoir: deux fils, Alexandre-Anatheste (1828 —1886) et Alexandre-Nicolas (1839- 1902J, et trois filles, Elisabeth (-{- 1903, Mme Torigiani), Caroline (f 1903, Mme Coroni) et Albertine (-j- 189 , , Mme Pricci, et en secondes noces Mme Ionstonss ). (D’apres un original de G. Dawe, Galerie 1812, Palais d’Hiver.)