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151 Le comte VINCENT IVANOWITCH RRASINSRY, 1785—1858, descendait d’une vieille famille noble de Pologne, qui avait des terres dans les gouvernements de Lublin et de Plotzfc. Il fut eleve chez ses parents a Lemberg et a Varsovie, et en 1791, fut enrole dans les troupes du royaume de Pologne. Colonel a l’etat-major de Napoleon le 26 novembre 1806 et commandant du 4e regiment de cavalerie le 18 mars 1807, il lit ses premieres armes en 1806 aux batailles de Pultusk, Preussisch-Eylau et Heilsberg. Nomme le 17 avril 1807 commandant du 1er regiment des chevau-legers lanciers de la Garde, il fit la guerre d’Espagne en 1808. ou ce regiment se distingua a la fameuse attaque de Somo-Sierra, et lux-meme recut dans les rues de Madrid un coup de baionnette au genou. En 1809, il etait a Essling et a Wagram, ou il fut blesse d’un coup de lance au cou et de coups de sabre au bras droit et a la nuque. Il fut, en 1811, promu general de brigade et fait, le 11 juin, comte de l’Empire Francais. D’une bravoure extraordinaire et d’une temerite sans bornes (sur ses dix blessures, il en recut neuf a l’arme blanche et dans des corps a corps), il attira l’attention de Napoleon, qui le combla d’honneurs et de recompenses · il le fit chambellan et sa femme dame d’honneur. Toujours a la tete de ses chevau-legers, il fit toute la campagne de 1812 et prit part a toutes les grandes batailles, se distinguant notamment, aux cotes de Napoleon, a Smolensk, Borodino, Rrasnoie et sur la Berezina. General de division en 1815, il accomplit cette meme annee toute une serie d’exploits a Bautzen, Hochkirchen, Leipzig, Fribourg, ou il recut un coup de lance au cote gauche et de sabre au bras gauche, et l’annee suivante, a Brienne, St-Dizier et Arcis-sm-Aube, ou il recut deux nouveaux coups de lance au bras gauche et au cote gauche. Apres l’abdication de Napoleon, Rrasinsky ramena les restes du corps polonais dans leur pays. Ses glorieux etats de service lui assurerent une situation brillante dans les rangs de l’armee polonaise, et en janvier 1815, il fut nomme commandant de la Garde Polonaise, puis, le 22 mars 1818, general aide de ецшр d’Alexandre Ier et marechal de la diete. Membre du parti gouvernemental, il etait deteste de ses compatriotes. Lorsqu’en 1850, dans la nuit du 18 au 19 novembre, l’insurrection eclata dans Varsovie, Rrasinsky, alors senateur du royaume de Pologne et commandant d’un corps de reserve, fut du petit nombre de ceux qui resterent fideles a leur devoir et suivit le Cesarewitch a Werzba. Laisse libre par le Grand-Duc, il revint a Varsovie, ou il faillit etre massacre par la populace et ne dut le salut qu’a la protection du dictateur Chlopicki. Il resta au service, et. lorsqu’il vint a Petersbourg peu apres l’insurrection, l’Empereur Nicolas Ier. apprenant qu’il ne savait quel uniforme porter, lui fit envoyer sa propre tenue de general polonais, et, le 14 fevrier 1852, le nomma membre du Conseil de l’Empire. Pendant son sejour a Petersbourg, il redigea d’interessants Memoires, conserves aujourd’hui a la celebre Bibliotheque Rrasinsky, a Varsovie. Le comte Rra-sinsky mourut le 5 decembre 1858 membre du Conseil de l’Empire et du Conseil d’administration du royaume de Pologne, titulaire de tous les ordres russes et. de nombreux ordres etrangers, entre autres celui des SS. Maurice et Lazare de Sardaigne, avec les insignes duquel il est represente sur le portrait ci-joint. Il avait epouse la princesse Radzhvill, personne ,,d’un c?ur eleve et d’une education remarquable“, qui mourut jeune en 1822 et fut inhumee dans l’eglise du domaine d’Opinogura, gouvernement de Plotzk. Leur fils Sigis-inond, le celebre poete polonais, ne a Paris le 19 fevrier 1812, mort en 1859, fut camarade d’enfance du roi de Rome, le fils de Napoleon Le comte Krasinsky aimait la science : il etait adepte du classicisme pur et s’occupait de la question juive, sur laquelle il publia deux ouvrages en 1818. Par sa vivacite, sa cordialite et la chaleur de ses sentiments, c’etait un vrai francais. Mais, au temoignage du prince Viazemsky et de Mme Smirnoff, ,, il etait du nombre des virtuoses du mensonge: doue d’une parole vive et communicative, il se laissait gagner par sa propre improvisation et entrainer parfois a un galimatias effrene“. ( D’apres l’original de Raplinsky, appartenant au comte A Rrasinsky, Varsovie.)