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129 NICOLAS IVANOWITCH KRIVTZOFF, 1791—1845, fils aine de Jean Yassilicwitch Krivtzoff, proprietaire d’Orel, et de Yera Ivanowna Karpoff, sa femme, passa son enfance au village „sans y recevoir une serieuse education, on le gatait, au contraire, beaucoup“. Il fut amene en 1807 a St-Petersbourg par son parent, S. N. Tourgueneff (pere de l’ecrivain), et entra comme sous-officier au regiment des chasseurs de la garde imperiale. Enseigne en 1809, sous-lieutenant en 1810 et lieutenant en 1811. il etait passionne pour le service militaire. Il chercha aussi a completer sa petite instruction et il y parvint grace a ses belles capacites et a son grand esprit naturel. En 1812, il assista au combat de Smolensk, fut blesse au bras gauche a Borodino et fait prisonnier par les Francais, Promu capitaine d’etat major en 1815, Krivtzoff eut a Ivulm la jambe gauche emportee par un boulet, et l’os mis a uu lui causa de continuelles douleurs. Il lui fut impossible de continuer son service, il prit son conge avec le grade de lieutenant-colonel, et, le 5 avril 1817, il entra comme conseiller de college et chambellan au ministere des affaires etrangeres. Il resta a l’ambassade de Londres de 1818 a 1821, „II revint en Russie, parvenu a la pleine maturite et l’esprit fortement liberal“. Christin l’appelait „mon cher jacobin“, et Krivtzoff, devenu incorrigible „anglomane“, „ne voyait rien au-dessus de l’Angleterre“ et disait: „Ce que nous pourrions faire de mieux, ce serait d’imiter ce qui a ete fait en Angleterre“. Il epousa en 1820 la riche Catherine Feodorowna Vadkowsky, dont il recut le domaine Lioubitchi. ou il s’etablit dans la suite. Vivant a St-Petersbourg et a Moscou, il se rapprocha des ecrivains et des poetes Karamzine, Dmitrieff, Viazemsky et Pouchkine, qui lui dedia une de ses poesies et qui resta toujours dans les meilleurs rapports avec lui. Krivtzoff devint gouverneur de Toula en 1825, et il fut transfere en cette qualite d’abord a Voroneje en 1824, puis a Nijni-Novgorod en 1825. Il passait partout pour etre un gouverneur actif et severe; on le transferait dans le but de „mettre de l’ordre dans un gouvernement“, mais toujours il donnait lui-meme matiere a un changement. „II avait un caractere inflexible, facilement irritable, une bagatelle le faisait sortir des gonds“. C’etaient surtout le mensonge, les concussions et l’indiscipline qui l’exasperaient: il fouetta a Toula le directeur de la poste; a Voroneje, qui lui doit tout ce qu’il y a de bien, il batonna le conseiller Kondaouroff et tanca vertement la chambre du conseil pour „coquinerie“ et concussions: a Nijni-Novgorod, il battit le chef de police du district et porta „des coups inhumains“ aux postillons et aux baillis de village... Il recut son conge en 1827; le Comite des ministres trouva „inconvenant et nuisible de le laisser a la tete d’un gouvernement“ a cause de „son caractere tetu, emporte et de sa prejudiciable irreflexion“. En outre, la participation de son frere Serge aux evenements de decembre lui fut nuisible. Krivtzoff quitta a regret le service, et l’inaction lui etait a charge. Il s’installa a Lioubitchi et mit toute son energie a donner un brillant aspect a sa maison et a son domaine; il disait: „J’ai longtemps vecu et j’ai joui de beaucoup de choses, mais ce n’est que depuis que le Seigneur m’a conduit a Lioubitchi que j’ai connu la felicite“. Il s’ennuyait fort de temps a autre et se plongeait alors dans ses reflexions. Partisan de Voltaire, il s’occupait a resoudre des questions religieuses et a construire une eglise d’architecture catholique. Krivtzoff avait la faiblesse de relever l’origine aristocratique de sa famille et composait differentes devises pour ses armoiries, dont il decorait meme les armoires a images de son eglise, „II avait l’air majestueux, la constitution athletique, la poitrine haute, le front dur et eleve, l^s yeux noirs et lumineux sous des lunettes en or. les cheveux noirs, coupes court; ses mouvements etaient lents, mais adroits, et peu de personnes remarquaient sa jambe de bois; il parlait haut, avec chaleur et eloquence; il ecrivait bien, mais sans ornement; s’il avait de la sensibilite, il s’efforcait de l’etouffer“.., * o Krivtzoff fut atteint de uevre le 29 aout 1845 et mourut le 51. Il fut enterre a Lioubitchi, et son monument porte une tete d’Adam et ses armoiries avec l’inscription suivante: „Veritas salusque publica. Nicolas Ivanowilch Krivtzoff, naquit le 10 (21) janvier 1791 et mourut le 51 aout (12 septembre) 1845. Vixi quem doderat cursum fortunae preci. Nec timeo, nec spero“- (D’apres la miniature appartenant a Mme N. Oboiikhoff, a Moscou.)