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124 ELISABETH GIIIGORIEWNA TCHERTKOFF, 1805 —1858, troisieme des six filles du grand e'chanson le comte Gregoire Ivanowitch Tchernycheff (y. T. II, № 155) et de sa femme, Elisabeth Petrowna Kvachnine-Samarine (v, T. II, № 154), naquit en 1805. Elle recut, comme scs s?urs, une brillante education de sa mere, femme intelligente et vertueuse. En 1825, elle desira epouser le senateur comte Gr. Orloff (-j- 1827), mais elle fut fiancee, peu de temps avant la mort de sa mere, a Alexandre Dmitriewitch Tchertkoff, qui devint dans la suite marechal de la noblesse du gouvernement de Moscou, numismate et fondateur de la bibliotheque Tchertkoff, a Moscou. Sur le desir de sa mere, qui avait, en mourant, demande qu’on ne remit pas le mariage pour cause de deuil, elle recut la benediction nuptiale le 9 mai 1828 et accompagna jusqu’a la frontiere son mari, qui, servant au regiment des hussards, allait faire la campagne de Turquie. Elle y attendit son retour dans un sale trou juif. C’etait une femme tres instruite, s’interessant au mouvement intellectuel et litteraire de son temps, ce a quoi elle avait ete habituee dans la maison paternelle, ou, comme le disait en plaisantant son mari, les comtesses Tchernycheff avaient a leur chevet le portrait de Byron, au lieu d’une image sainte. Elle recevait chez elle, a Moscou, a la Miasnitzkaia, quantite de savants et d’ecrivains, entre autres Gogol, qui avait assiste dans sa loge a la representation du „Reviseur“ a Moscou. Etant encore jeune femme, elle prit, on ne sait trop comment, certaines habitudes; elle portait des toilettes de vieille femme, se faisait remarquer par son originalite, fumait la pipe et, quoiqu’elle eut une excellente voix et qu’elle l’eut developpee, avant son mariage, chez de celebres maitres de Moscou, elle ne chantait qu’a mi-voix. Mme Tchertkoff avait un fils, Gregoire (ne en 1852, -J- en 1900; marie a la princesse Mechtchersky), et trois filles: Elisabeth (mariee au prince Golitzyne), Sophie (mariee a S. Ermoloff) et Alexandra (mariee a Yintouloff). Elle mourut le 25 mai 1858 et fut enterree au cimetiere de Yagankoff, a Moscou. ‘ A, Boulgakoff dit ce qui suit de Mme Tchertkoff: „Lise est un ange de c?ur, de sentiment et d’esprit“. Son frere, K. Boulgakoff, partageait cette opinion: „Lise est gentille—et bonne“. Nous avons une caracteristique complete de Mme Tchertkoff dans les „souvenirs“ de son parent, le comte M. Boutourline: „La comtesse Elisabeth Grigoriewna a un type oriental comme ceux que j’ai vus dans les gravures de femmes arabes et Israelites sur des sujets bibliques d’Horace Vernet. Elle avait de grands yeux, couleur cafe (en anglais „hazel eves“), des traits reguliers, fins, a l’antique sur un fond mat, des cheveux fonces, non pas completement noirs, la taille moyenne, mais tres bien prise, les manieres vives et saccadees, mais gracieuse dans tous ses mouvements, meme dans sa demarche. Des sa jeunesse elle etait d’une grande maigreur et resta telle jusqu’a sa mort. Elle etait excentrique, mais sans aucune affectation, ce qui amusait ses amis et contribuait a les attacher de plus en plus a cette femme originale. De nature vive et aimante, elle etait une amie sincere ; elle defendait ses amis devant qui que ce soit et resta telle jusqu’a la fin. La difference entre son caractere, ses gouts, ses habitudes et ceux de son mari, ne l’empechait pas de l’estimer, et elle s’efforcait, dans toute occasion, a l’elever dans l’opinion de la societe. Creature admirable, mais incomprise de plusieurs! “ (D’apres une miniature appartenant a la baronne M. Chepping, Moscou.)