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121 ALEXANDRE ILYITCII BIBIKOFF, 1729—1774, fils de l'ingenieur lieutenant-general Elie Alexan-drowitch et de Mlle Pissareff, sa femme en premieres noces, naquit a Moscou le 30 mai 1729 et recut sa premiere education sous la direction de sa grand’mere et de sa tante, s?urs du monastere Zatchatiewsky de Moscou, En 1744, BibikolT, age de 16 ans., entra comme conducteur au corps des ingenieurs et, deux ans plus tard, il y devint ingenieur - enseigne ; il fut alors charge de construire le canal de Cronstadt. Bibikoff commanda dans la guerre de Sept Ans le 3e regiment de mousquetaires et prit une part active aux combats de Zorndorf et de Kunersdorf; il fut blesse dans cette derniere affaire et gravement contusionne par son cheval tue sous lui. Au siege de Kolberg, a la tete d’un detachement, il battit a Trentow et fit prisonnier le corps du general Werner. L’Empereur Pierre III le promut au grade de general-major et le nomma chef du regiment de Tchernigof. En 1762, il fut envoye a Kholmogory pour decider du sort de la famille de Brunswick, qui y etait enfermee. Quoiqu’il se fut attire le mecontentement de l’imperatrice par l’interet, tout particulier qu’il temoigna aux prisonniers, interet qu’on expliquait par la sympathie qu’il ressentait pour la princesse Catherine, il fut pourtant charge l’annee suivante d’etouffer les desordres et la revolte des usines de Siberie et du gouvernement d’Orenbourg. L’Imperatrice voulut lui octroyer, apres qu’il eut accompli sa tache, l’ordre d’Alexandre Newsky, mais Bibikoff pria la Souveraine de le donner plutot a son vieux pere, qui jouissait deja de la retraite. Il devint en 1766 lieutenant-general, et en 1767 il accompagna l’imperatrice dans son voyage sur le Volga et participa a la traduction en russe du roman de Marmontel „Belisaire“ ; c’est le XIIIe chapitre qui lui appartient. Lorsque fut convoquee la commission pour elaborer le projet d’un nouveau code de lois, Bibikoff, en qualite de depute de Kostroma, fut un des trois candidats au poste de marechal de la commission et fut confirme dans cette place par l’imperatrice, qui l’avait deja charge de rediger „les statuts de l’administration de la commission“ et „les instructions“ du procureur general et du marechal. Lorsque cette grande commission eut cesse de fonctionner, Bibikoff dut inspecter la frontiere finlandaise, pour aller ensuite commander un corps en Pologne. En 1772, Bibikoff, en possession de l’Aigle Blanc, recut Alexandre Newsky. Puis l’imperatrice se decida a le charger d’apaiser la revolte de Pougatcheff. Quand il recut cet ordre des levres de Catherine, il eut beaucoup a souffrir des intrigues des courtisans et ne put se retenir de dire, en employant les paroles d’un chant national: ,,0n ne se souvient de moi que quand on en a besoin, autrement on me relegue“. Bibikoff justifia par des mesures sensees la confiance de l’imperatrice: en moins de trois mois les principaux foyers de revolte furent disperses et l’emeute etait a l’agonie quand, epuise d’un travail sans treve, il mourut subitement le 9 avril 1774 „d’une forte fievre et d’un aposteme a la poitrine“ dans le village tatare de Bougoulma. Il n’avait pas appris que Catherine avait recompense ses services, l’avait nomme senateur et lui avait donne St-Andre et le titre de lieutenant-colonel du regiment Izmailowsky. Il dit en mourant: „Je ne regrette ni mes enfants, ni ma femme: l’imperatrice aura soin d’eux, mais je regrette ma patrie“. „Ton image restera eternellement dans le c?ur de tous ceux qui aiment la vertu“, dit Derjavine dans une de ses odes, en parlant de la mort de Bibikoff. N. Leontieff lui a dedie les vers suivants: „Ce n’est pas par les annees qu’il convient de mesurer la vie des mortels, mais par leurs actions utiles a la patrie“. Il fut enterre dans son bien Barchovka, sur la rive -droite du Volga, a 70 verstes de Kostroma, et le poete de „Felitza“, qui lui devait beaucoup, lui a compose l’epitaphe suivante: „II etait un habile chef de guerre, un homme de bon conseil, un amant des muses, le ferme soutien de la Patrie, le gardien de la foi, l’ami de la verite; Catherine l’a estime pour son service, pour son bon sens, pour sa vertu, pour la sincerite de son ame. Il est mort en defendant le trone- Arrete-toi, passant! Arrete-toi, plein de respect! Ici se trouvent les cendres de Bibikoff“. Il eut de son mariage avec la princesse Anastasie Semenowna Kozlowsky trois fils: Paul (aide de camp de S. M.; -f en 1784), Alexandre (1765—1822) et Elie, et une fille Agrippine (1753—1812; mariee a J. S. Ribeaupierre). (D’apres un original appartenant a A. Taneeff, a St-Petersbourg.)