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81 ALEXIS ALEXEEWITCH PEROWSKY, 1789 —1836, Jils aine du comte Alexis Kyrillowitch Razou-mowsky et de la fille du piqueur du comte, Marie Mikhailowna Sobolevsky, tire sa famille de Perovo, village pres de Moscou. Tres bien prepare a la maison, il entra a l’universite de Moscou en 1805 et, en 1807, apres avoir soutenu trois theses en sciences naturelles, recut le plus haut grade universitaire· celui de docteur en philosophie et es lettres. Servant (a partir de 1808) au 6e departement du Senat de Moscou, Perowsky se lia avec Joukowsky, avec le prince P- A Viazemsky, entra dans les societes „des Naturalistes. d’Histoire et d’antiquites russes, des Amis des lettres russes“, et fit aussi connaissance d’un cercle de macons. Il entra, en 1812, en qualite de secretaire du ministre des Finances au Departement du Commerce exterieur, mais deja au mois de juillet de la meme annee, s’engagea comme capitaine en second dans le 5e regiment d’Ukraine, prit part a beaucoup d’affaires contre les Francais, fut aide de camp du prince N. G. Repnine et vecut pres de deux ans, aupres de lui, a Dresde. De retour a St-Petersbourg, en 1816, il entra comme employe pour missions speciales au Departement des Cultes des confessions etrangeres dont le directeur etait A. I. Tourgueneff; par l’entremise de celui-ci, le cercle de ses connaissances litteraires s’accrut et, apres la mort de son pere (-j- en 1822) qui l’aimait plus que ses autres enfants, il donna sa demission et s’etablit a Pogoreltzy (gouvernement de Tchernigoff, district de Sosnitzky), village dont il avait herite, ou il passait son temps a lire (la bibliotheque de Petersbourg du comte Razoumowsky lui etait echue), a s’occuper de litterature et d’economie rurale et a s’appliquer a l’education du fils de sa s?ur Anna Alexeewna (-J- en 1857) de son malheureux mariage (en 1816) avec le comte Constantin Petrowitch Tolstoi (ne en 1779, -J- en 1870), dans la suite le celebre poete comte A. C. Tolstoi (ne le 24 aout 1817). En 1825, il debuta, sous le pseudonyme d’Antoine Pogorelsky, par une nouvelle fantastique „La „Makownitza“ de Lafertoff“ (Vendeuse de pains de graines de pavots) qui merita l’eloge enthousiaste de Pouchkine- Au mois de mars de la meme annee, Perowsky demanda a Alexandre Ier de le nommer curateur de l’arrondissement scalaire de Kharkoff: son desir fut accompli (le 5 mai): de plus, en 1826, promu conseiller d’etat actuel, il fut nomme membre du Comite d’organisation des etablissements d’instruction publique, puis directeur du Comite d’examen des livres classiques. N’etant que rarement a Kharkoff. il ne fit pas preuve d’une grande sollicitude pour les affaires de l’universite, mais reussit, par ses mesures, a en bannir le droit electoral et par cela souleva contre lui le mecontentement d’une partie des professeurs. Il vecut a l’etranger, a Petersbourg et a Pogoreltzy, puis bientot (le 20 mars 1830) demissionna. En 1828, il publia, toujours sous son pseudonyme, un recueil de contes fantastiques sous le titre: „Le Sosie ou mes soirees en Petite-Russie“, et en 1829 fut elu membre de l’Academie de Russie et edita son celebre conte, qui se lit encore maintenant „La Poule noire ou Les habitants souterrains“, ecrite pour le comte A. C. Tolstoi; ensuite, il collabora au journal „Le Papillon“ et a la „Gazette litteraire“ du baron Delwig et de Pouchkine avec lesquels il entretenait des relations amicales; c’est la que parut le commencement de son celebre roman „La Recluse“ qui provoqua bientot tant de discussions entre les romantiques et leurs adversaires. Quittant ensuite la carriere litteraire, Perowsky, qui s’etait attache de toute son ame au fils de sa jeune et belle s?ur, qui vivait alors non loin de Pogoreltzy, dans la ci-devant propriete du hetman la Corne Rouge, tint lieu de pere a Tolstoi et se consacra entierement 'a son education; il voyagea beaucoup, avec lui et avec sa mere, en Russie et a l’etranger; ses liaisons et ses grands moyens faisaient ouvrir, en cette occasion, les portes toutes grandes devant eux: a Weimar, ils furent recus par le duc et par G?the lui-meme: ils s’arretaient partout, nouant des liaisons, visitant les artistes et faisant de grands achats d’?uvres artistiques. A dater de 1827, ces voyages a l’etranger se repetent presque annuellement. En 1834, lorsque Perowsky vivait avec sa s?ur a Moscou, les freres Brulloff. ses amis, peignant son portrait et ceux de toute la famille, il arriva que Charles Brulloff qui menait joyeuse vie omit de faire le portrait de la comtesse Anna Alexeewna. Apres s’etre rendu a Nice pour y traiter une angine de poitrine, Perowsky mourut a Varsovie le 9 juillet 1836 en leguant toute sa fortune a son „petit Alexis“ entre les bras duquel il expira et qui herita aussi de son talent exceptionnel et de sa ressemblance exterieure. D’apres les temoignages de ceux qui le connaissaient, et si l’on en juge par son portrait, Perowsky, par les traits de son visage, rappelait Byron; il boitait d’un pied, ce qui augmentait encore cette ressemblance exterieure. (D’apres l’aquarelle d’A. Brulloff, appartenant a Mme V. Gariazine, St-Petersbourg.)