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80 CONSTANTIN NIKOLAEWITCH BATIOUCHKOFF, 1787—1855, fils de Nicolas Lvowitch Batiouchtoff (•j- en 1817), de son premier mariage ayec Alexandra Grigoriewna Berdiaeff (-f- en 1795, en etat de demence), naquit a Vologda le 18 mai 1787; apres avoir sejourne dans deux pensionnats de Petersbourg, il s’etablit en 1802 chez ses parents M. N. et E. F. MouravieiT, en la personne desquels il trouva, d’un cote, un guide instruit et eclaire, de l’autre, une seconde mere qui l’entoura de tendres soins. Dans le' departement de l’instruction publique, ou il commenca son service, et dans la maison Mouravieff, il rencontrait tout un monde d’ecrivains; c’est a cette epoque que se rapportent les premiers essais du jeune poete, dont les sympathies litteraires etaient deja fixees: il fit partie d’un cercle d’ecrivains, tous partisans et admirateurs de Karamzine. En 1807, Batiouchtoff s’engagea dans la milice et partit pour une campagne a l’etranger, prit part a plusieurs combats, fut blesse a Heilsberg et se soigna a Riga; ensuite, transfere dans le regiment des chasseurs de la garde, assista a beaucoup d’affaires en Finlande; en 1809, il demeura a Petersbourg et dans son village de Rhantonoff (gouv- de Novgorod) ou il passait son temps a lire et 'a s’occuper assidument de litterature; en 1810, a Moscou, il fit la connaissance de Karamzine et se lia avec Joukowsky et d’autres ecrivains et, en avril 1812, entra a la Bibliotheque publique sous les ordres de A N- Olenine, ou il fit de nouvelles connaissances litteraires. S’etant refugie a Nijni, apres la prise de Moscou. Batiouchkoff devint aide de camp de A. N- Bakh-meteff, puis de Raewsky, prit part a la bataille de Leipzig et a d’autres affaires, jusqu’a la prise de Paris inclusivement. Transfere comme capitaine en second au regiment d’Izmailoff. il revint a Petersbourg par l’Angleterre et la Suede (1814), vecut ensuite a la campagne, a Kamenetz-Podolsky. a Moscou et a Petersbourg, ou il publia (en 1817) ses ,,Essais en vers et en prose“, entra de nouveau a la Bibliotheque et devint un des habitues des assemblees de „l’Arzamas“ ou il fut admis avec le surnom „d’Achille“ deja en 1815; il s’y lia etroitement avec Pouchkine. Ayant resolu de changer de service pour la diplomatie, Batiouchkoff adressa une requete a Alexandre Ier et partit, lui-meme, au milieu de 1818 pour le sud, a Odessa et en Crimee; nomme a la legation de Naples, il y arriva en fevrier 1819 apres avoir visite en chemin Rome ou il se fixa bientot tout a fait, en qualite d’attache a notre legation. Ayant deja en lui les germes d’une grave infirmite intellectuelle, il fut bientot mis a la retraite (en mai 1821) avec conge illimite pour se soigner. T?plitz, Dresde, Simpheropol, Petersbourg, Sonnenstein, Moscou et enfin Yologda—voila les etapes de la vie ulterieure douloureuse du poete; perdant peu a peu sa premiere acuite, sa maladie intellectuelle prit un caractere desespere et ce n’est que dans les dernieres annees de sa vie que Batiouchkoff manifesta quelques lueurs de lucidite. Ses souffrances terrestres se terminerent le 7 juillet 1855; il est inhume dans le couvent de Spasso-Priloutzky. pres Yologda. Les lettres russes ont perdu Batiouchkoff a l’epoque du plein epanouissement de ses dons poetiques qui promettaient encore beaucoup; malgre cela, les productions de son talent original lui donnent le droit d’occuper une place preponderante dans le rang de nos poetes. Les tentatives d’abandonner le chemin battu du vieil art poetique et d’en suivre un nouveau—le sien, en puisant la matiere de ses productions dans son for interieur, se font dej'a sentir dans les premiers essais du poete. Les poesies de Batiouchkoff. tantot pleines de vie et folatres, tantot melancoliques, penetrees de deceptions, d’aspirations vers d’irrealisables reves, sont la reflexion des mouvements de son ame et de son c?ur, toujours sinceres et naturels. Outre ces qualites interieures, ses productions ont laisse une grande trace dans l’histoire du developpement de notre langue poetique en lui donnant de la souplesse, de l’elasticite, de la regularite et de la purete, de la beaute et de l’harmonie; les travaux de Batiouchkoff ont prepare dans une mesure considerable le chemin de Pouchkine. Batiouchkoff a eu quatre s?urs germaines: Alexandra (morte non mariee); Anna, mariee a Abr. II. Grevens: Elisabeth — a P. A. Chipiloff, et Yarvara — a Arc. Sokoloff; du second mariage de son pere avec Avdotia Nikolaewna Tegleff, il eut un frere—Pompee (ne en 1811, -j- en 1890; conseill. pr. act.J qui epousa S. N. Krivtzoff (-{- en 1901) et qui publia en 1885—1887 un recueil des ?uvres de notre poete—et une s?ur, Julie, ‘ demoiselle d’honneur, qui epousa l’aide de camp general Zinovief (ne en 1801, -j- en 1882) et mourut le 6 novembre 1869. (D’apres l’original de Kiprensky: propriete du baron N. Wrangel, St-Petersbourg.)