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NICOLAS PETROWITCII SWISTOUNOFF, 1770—1815, fils du conseiller prive et poete repute en son temps, Pierre Semenowitch (1732—1808), et d’Alexandrine Egorowna Neplioueff, sa femme, naquit le 9 juillet 1770. Des ses jeunes annees, Swistounoff fut dans les bonnes graces de Paul Petrowitch, qui, a son avenement au trone, le fit conseiller d’Etat actuel. Il le nomma plus tard, le 13 janvier 1800, chambellan de la cour de la Grande-Duchesse Marie Pavlowna, Paul Ier lui-meme lui trouva une fiancee en la personne de la demoiselle d’honneur, Marie Alexeewna Rjewski, fille de l’eleve de Smolny, Glaphira Ivanowna Rjewski, nee Alimoff, qui fut la favorite de Catherine II.
„Le jour de cette noce“, ecrit-elle dans ses memoires, ,,1’Empereur etait de fort bonne humeur, il voulut assister a la toilette de la fiancee et fit de luxueux preparatifs. Le mariage devait avoir lieu a Pavlowsk; Koutaissoff et Mme Gagarine en furent mecontents. Koutaissoff tarda a envoyer les equipages de la cour a Tzarskoe Selo. Sachant que l’Empereur ne pouvait souffrir qu’on fut en retard, nous primes nos voitures et arrivames a la cour deux heures apres l’heure fixee et nous trouvames tout le monde inquiet. L’Imperatrice, qui etait au desespoir, s’efforcait neanmoins de me cacher la cause de son trouble. Il parait que l’Empereur avait ordonne de demettre de leurs fonctions mon mari, le fiance et son pere“. Alors madame Rjewski. mere de la fiancee, persuada Gagarine d’ecrire a Paul. „La benediction nuptiale n’etait pas terminee que Koutaissoff arriva et me supplia de ne pas exprimer mon mecontentement devant l’Empereur, qui s’etait calme et m’appelait
avec toute ma famille dans son cabinet; il nous recut le mieux du monde et nous combla d’amabilites“. La
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noce eut lieu le 50 mai 1800.
Swistounoff fut sincerement devoue a Paul Ier et longtemps il ne put se resigner a l’avenement d’Alexandre Pavlowitch. U prit a l’instant sa retraite, et ce ne fut qu’en 1812, sur les instances de son ami Yiazmitinoff. qu’il rentra au service dans le ministere de la police.
N. P. Swistounoff etait un homme a tendances mystiques, il etait franc-macon et admirateur de Labzine. D’apres la princesse B. Tourkestanoff, „le feu m-r Swistounoff voyait beaucoup Labzine et lui attribuait en grande partie le changement qui s’etait opere en lui“; il etait „excellent ami“ de la princesse et, quand cette derniere apprit la mort de Swistounoff, elle ecrivit son chagrin a Kristine a Moscou: „Je perds en lui un homme qui m’a ete bien sincerement attache et qui avait en moi une confiance sans bornes. Il n’etait pas heureux, et souvent j’ai eu le bonheur de lui offrir quelque .consolation: de son cote, il m’a ete souvent aussi tres utile. Ce cher homme etait d’une piete exemplaire et sans la moindre bigoterie: enfin, c’etait une ame qui correspondait avec la mienne sur bien des points, et toute ma vie je le regretterai par rapport a moi-meme“, Swistounoff etait alle se soigner aux eaux minerales du Caucase et y mourut de fievre le 16 aout 1815.
(D’apres une aquarelle, appartenant a P. Chtchoukine, Moscou.)