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74 ANNA ALEXEEWNA OLENINE, 1808 —1888, fille du celebre president de l’Academie des Beaux-Arts Alexis Nikolaewitch (y. Tome I, № 54) et d’Elisabeth Markowna Poltoratzky, est nee le 11 aout 1808. L’une des plus brillantes beautes du temps de Pouchkine, elle a grandi au milieu des hommes de lettres et des artistes qui se reunissaient dans le salon des Olenine a St-Petersbourg et a Prioutino. et elle etait devenue leur favorite; Kryloff et Gnieditch gataient „l’intelligente petite Annette“, Nous lui devons plus d’une des merveilleuses poesies que Pouchkine lui a dediees. Le grand poete s’inclinant devant sa beaute l’aima serieusement et rechercha sa main, mais sans succes. Dans son „ame amoureuse“ il conservait „ses reves heureux“, et dans ses vers il a chante „son pied mignon“, ses „boucles blondes“ et ses yeux pleins d’expression: „Toi-meme avoue, as-tu vu rien de mieux Et combien de reveurs et tendres feux! Que les doux yeux de ma belle Olenine? Les baisse-t-elle, et modeste et gracieuse, Que de genie profond ils recelent, C’est le triomphe de la chastete; Combien aussi de candeur enfantine! Mais relevant sa paupiere reveuse, Quelle molle langueur ils nous revelent. De Raphael c’est l’ange extasie“. Le poete recommande egalement le charmant visage de cette jeune beaute a l’attention de l’artiste (G. Da we ) : „De ton crayon divin faut-il que tu te serves Rends-nous plutot les traits de la belle Olenine, Pour fixer a jamais un portrait trop flatte, Car brulant de l’ardeur d’un genie inspire, Car mon profil arabe en vain tu le conserves II faut que le talent en tout lieu ne s’incline Il n’en sera pas moins par Mephisto siffle. Que devant la jeunesse unie a la beaute!“ Une annee plus tard, en 1829, Pouchkine lui ecrivait: „Je vous aime toujours, car il peut bien se faire Longtemps je vous aimai sans espoir en silence. Que l’amour dans mon sein n’ait pu se consumer; Me sentant tour a tour ou timide ou jaloux; Cet aveu cependant ne doit pas vous deplaire, Je vous aimai tout plein de tendre prevenance Car je ne voudrais pas en rien vous chagriner. Et comme je voudrais qu’un autre fut pour vous ! “ Ayant ete admise au nombre des demoiselles d’honneur a l’age de 17 ans, Anna Alexeewna Olenine, meme a la Cour, etait reputee pour une des premieres beautes, et-elle se faisait remarquer tant par son enjouement que par son inclination pour tout ce qui est beau et elegant, par ces „peches seducteurs“, selon l’expression de Gnieditch qui alors lui disait: „Quand vous ressembleraient toutes les pecheresses.... Mais que ces medisants ne troublent point votre ame. J’entendis l’autre jour qu’en certains lieux on blame Et sans vous repentir pechez, pechez sans peur. De vos charmes l’attrait, votre esprit seducteur; Tant par votre gaite que votre aimable humeur“. En 1840, Anna Alexeewna Olenine epousa un officier de hussards de la garde imperiale Th. Andrault de Langeron (ne a Brest le 16 mars 1804 et decede le 7 juillet 1885 dans le chateau de la famille Langeron, dans le departement de la Nievre, en France; il etait fils naturel du comte de Langeron et d’Angele Djerja-nowsky). Apres la mort de son pere, survenue en 1845. A. A. Andrault s’en alla a Varsovie, ou son mari, pendant 14 ans (a partir de 1847), fut president de la ville, puis senateur des departements de Varsovie. Apres la mort de son mari, elle s’installa pour toujours dans le bien de sa fille Ouvaroff, dans le gouvernement de Volhynie. Elle s’eteignit doucement conservant jusqu’a la fin toute la fraicheur de son esprit, aimant a s’enfoncer dans les souvenirs de son cher et lointain passe dont elle se ressouvenait dans les moindres details. Elle avait recu une education toute francaise, mais grace aux habitues du salon de son pere, elle aima la litterature russe, la poesie et les beaux-arts. Elle entreprit plusieurs fois d’ecrire ses memoires, et cependant elle ne laissa rien. Elle est morte le 15 decembre 1888 en Volhynie, et elle a ete inhumee au couvent de Kortz. De son mariage avec Th. Andrault elle a eu un fils, Theodore Feodorowitch (colonel, ne le 15 octobre 1845, mort le 5 juin 1899), et trois filles: Alexandrine (nee le 1 aout 1842; mariee d’abord a Garbinsky, puis en secondes noces a Ladislaw Malkowsky), Sophie (nee le 15 juin 1844; mariee au general baron Stahl von Holstein) et Antonine (nee le 21 octobre 1847: mariee d’abord a Ap. Ap. Ouvaroff, puis en secondes noces a Voide). (D’apres l’aquarelle de P. Sokoloff, 1825; propriete de Mme Voide, St-Petersbourg.)