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58 CHAKLES THEODOROWITCH BAGGOYOUT, 1761—1812, fils de Frederic-Guiuaume qui etait magistrat et de Charlotte-Eleonore, nee von Rosental, fut un des plus eminents hommes de guerre et compagnons d’armes de l’Empereur Alexandre a l’epoque de la Guerre Patriotique. La famille noble des Baggovout (Baggehufwud), d’origine norvegienne, passa au XYIII6 siecle en Esthonie, ou, le 16 septembre 1761, dans le domaine paternel, naquit le future general. Il debuta au service a l’age de 18 ans comme porte-enseigne au regiment d’infanterie de Tobolsk, et fit ses premieres armes en 1782 contre les Tatares de Crimee. A la seconde campagne de Turquie, au corps du prince Repnine. il contribua 'a la defaite du seraskier Hassan-Pacha et a la prise de Bender. Le mauvais etat de sa sante l’obligea en 1791 a quitter le service, avec rang de premiermajor; en 1792, la guerre de Pologne le rappela au service: a la premiere nouvelle de l’ouverture des hostilites, il s’empressa d’aller trouver le commandant en chef, comte Kakhovsky, et prit part aux operations comme volontaire. En 1794, le jour du massacre des Russes a Yarsovie, il se trouvait dans la ville et ne reussit a s’echapper que grace a sa bravoure desesperee, en se frayant un passage avec une poignee d’hommes a travers la foule des insurges- Sa femme, Elisabeth Yakovlewna, nee von Fock (-|- 1830), tomba aux mains des Polonais, fut internee a la prison de Praga, et. au risque d’etre fusillee, s’echappa le jour de la prise de Praga et se sauva au camp russe, ou elle retrouva son mari. Sous le regne de Paul Ier, Baggovout fut promu general major, mais tomba bientot en disgrace et fut brusquement destitue. A l’avenement d’Alexandre Ier. il rentra au service, pour ne plus le quitter jusqu’a sa mort glorieuse a Taroutino. Il fit la campagne de 1805 a l’armee de Bennigsen, puis prit une part active aux campagnes de 1806 et 1807, ainsi qu’a la guerre de Suede de 1808, ou, pendant la maladie du prince Bagration, il commanda les troupes reparties le long du golfe de Botnie. Pultusk, Wolfsdorf et Preussisch-Eylau lui valurent St-Georges de 3e classe et Ste-Anne de lre classe, et la guerre de Suede, St-Yladimir de 2e classe. Peu avant la bataille de Pultusk, eut lieu un episode qui temoigne de sa bravoure et de son caractere chevaleresque: se trouvant a une position avancee, il etait entre en pourparlers avec des officiers ennemis pour faire cesser la fusillade inutile des sentinelles; au cours des negociations un coup de feu d’une sentinelle russe abattit un officier francais, ce qui provoqua l’indignation des Francais. Alors Baggovout s’avanca vers l’ennemi et dit: „Regardez, me voila devant vous; commandez le feu! C’est une terrible meprise: les Russes sont incapables de felonie!“ La sentinelle ennemie le coucha en joue mais, au moment ou elle tirait, l’officier, etonne de l’intrepidite de Baggovout, fit devier le coup en frappant le bras du soldat, et le felicita en lui disant: „General, vous etes un heros. Yivez pour la gloire de vos compatriotes!“ A la Guerre Patriotique, Baggovout commandait le 2 e corps d’infanterie, et, a Borodino, se couvrit de gloire a la tete de l’aile gauche, apres la mort de Toutchkoff. Cette bataille lui valut St-Alexandre Newsky. qui ne lui fut cependant confere qu’apres Taroutino. ou il fut tue raide par un des premiers boulets. Il ne laissait pas d’enfants. Il avait trois freres et une s?ur Julie (15 octobre 1760, -J- septembre 1839; seconde femme du comte Gustave-Frederic Adlerberg, dame de Ste-Catherine, et plus tard directrice de l’institut Smolnaj. (D’apres une miniature appartenant au Grand-Duc Nicolas Mikhailowitch.)