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150 Le prince SERGE GRIGORIEWITCII WOLKONSKY, 1788—1865, plus jeune iils du prince Gregoire Semenowitch Wolkonsky, general gouverneur d’Orenbourg, et de la princesse Alexandrine Nikolaewna, nee Repnine, fut eleve d’abord chez ses parents sous l’intelligente, mais severe direction de sa mere, puis alla finir ses etudes a la fameuse pension de l’abbe Nicolle; l’education ne put rien a sa faiblesse naturelle de caractere, et, a peine echappe a la surveillance maternelle, il se laissa entrainer par des camarades a la vie bruyante et desordonnee et se fit une reputation de „polisson“. Entre au service actif en 1805 comme lieutenant au regiment des Chevaliers-Gardes, il fit la guerre de 1806/1807; Pultusk lui valut St-Yladimir de 4e classe avec le ruban, Preussisch-Eylau, ou il fut blesse, une croix d’or, et Friedland une epee d’or. A la guerre de Turquie, en 1810, il recut une contusion et fut fait aide de camp de Sa Majeste, De 1812 a 1814, il ne cessa pas de faire campagne: lors de la Guerre Patriotique, il dirigea d’abord une troupe de partisans, puis fut sous les ordres de Wintzingerode; a la fin de la campagne, il etait dej'a general major pour l’intendance a la Suite de Sa Majeste et chevalier de St-Georges de 4e classe, de St-Yladimir de 5e classe et de Ste-Anne de lre classe. A la paix, il visita l’Europe; ses voyages et ses campagnes a l’etranger provoquerent dans sa maniere de voir et de penser un changement radical: le service, cette ,,vic de parade“, lui devint ennuyeuse et a charge, il se sentit envahi d’un vague mecontentement de tout. Apres avoir recu en 1816 une brigade de la lre division de uhlans, il fut affecte d’office au bout de deux ans a la lre division de hussards: froisse, il prit un conge, et ne rentra au service qu’en 1821 comme commandant de brigade a la 19e division d’infanterie. En 1819, il rencontra a Kieff son camarade M. Orloff. alors le centre d’un cercle de liberaux, et devint, sur la proposition de von Yizine, membre de l’Alliance de Prosperite, et plus tard de la Societe du Midi. Domine par Pestel, il revait de republique, mais sans convictions plus solides que quelques opinions mal digerees. Arrete le 7 janvier 1826, il fut amene a Petersboui'g et interne a la Citadelle Pierre-et-Paul ; le 15 fevrier, il adressa a l’Empereur, sur le conseil de sa mere, une lettre de repentir. Convaincu par la Haute Cour de „complicite tacite de tentative de regicide et extermination de toute la famille Imperiale, de complicite de direction de la Societe du Midi et d’usage du sceau des conseils de guerre“ (qu’il avoua avoir contrefait pour ouvrir un paquet officiel), il fut range dans la premiere categorie et condamne a mort. La peine fut commuee en vingt ans de travaux forces: des le 25 octobre, il etait aux mines de Blagodat, pres Nertchinsk, d’ou il fut transfere en septembre 1827 a Tchita, et, trois ans plus tard, a l’usine de Petrowsk. Libere des travaux forces par l’Empereur en 1855 en memoire de sa mere, il choisit comme sejour de relegation (mars 1856) Ourik, pres d’Irkoutsk, allant passer l’ete a Oust-Koud, ou etait A. Poggio, grand ami des Wolkonsky, et ou il faisait de la culture; il devint un cultivateur laborieux et pratique, un homme tout simple, et ne vit plus que rarement ses camarades. Sa famille recut en 1844, en raison de la maladie de sa femme, l’autorisation de se fixer a Irkoutsk. A l’amnistie des Decabristes, le 26 aout 1856, il revint en Russie; il fut reintegre dans la noblesse hereditaire, mais sans le titre, qui fut plus tard rendu a ses enfants. Wolkonsky passa ses dernieres annees, tantot a l’etranger pour sa sante, tantot dans les terres de son gendre et de son neveu. En 1865, il fut affranchi de la surveillance de la police et se vit restituer sa croix de Preussisch-Eylau et sa medaille de 1812; la perte de sa femme, la meme annee, fut pour lui un coup terrible. Il mourut le 25 novembre 1865 chez son gendre, au bourg de Yoronki, gouvernement de Tchernigoff, ou il fut inhume pres de sa femme dans la crypte de l’eglise. Il eut quatre enfants, Nicolas (1826—1827), Sophie, nee et morte en 1850, Michel (ne 1852) et Helene (nee 1855), mariee successivement a Moltchanoff, Kotchubcy et Rakhmanoff. (D’apres une miniature d’Isabey, appartenant a I. Ysevolojsky, St-Petersbourg.)