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116 STEPHANE ALEXEEWITCH KOLYTCHOFF, 1746—1805, fils du second major Alexis Stepanowitch Kolytchoff (1717 —1752) et de Catherine Ivanowna, nee Rjewsky (-j- vers 1769), naquit le 15 juillet 1746. Entre au service en 1760 caporal au regiment Izmailowsky, et parvenu en 1769 au grade de lieutenant dans l’Armee, il passa ensuite dans la carriere diplomatique comme attache a la mission de La Haye, et profita de son sejour en Hollande pour completer son instruction et suivre quinze mois les cours de l’universite de Leyde. De l'a il alla a Paris, ou il resta cinq ans conseiller d’ambassade, puis fut transfere a Naples en 1779, et, nomme en Espagne en 1780, n’accepta pas son nouveau poste et demanda son rappel. Gentilhomme de la chambre en 1782, il fut nomme l’annee suivante ministre a La Haye, ou il recut le titre de chambellan et St-Yladimir de 2e classe, et d’ou il dut partir lors de l’entree des Francais. Affecte a Berlin en 1794, il eut a negocier avec le gouvernement prussien le troisieme partage de la Pologne et la coalition contre la France Rappele en 1797 et designe de nouveau pour La Haye, il ne rejoignit pas son poste, la Hollande formant toujours la Republique Batave, et alla a Yienne en 1799 representer Paul Ier comme grand maitre de l’ordre de Malte. Il s’y trouva dans une position fort embarrassante, car la Cour de Yienne resta longtemps sans consentir a recevoir ses lettres de creance de representant de l’Ordre. Nomme ambassadeur a la fin de 17 99, quand RazoumoAvsky eut ete renvoye pres de son pere, il fut rappele l’annee suivante et fait conseiller prive actuel. Paul Ier, toujours bien dispose a son egard, lui confera le commandorat de l’ordre de Malte, le cordon de St-Alexandre et le titre de vice-chancelier (8 janvier 1801), puis, au commencement de 1801, l’envoya a Paris comme ministre plenipotentiaire charge de negociations avec le Premier Consul: l’Empereur revait de s’unir a la France pour „commander dans toute l’Allemagne“ et „assurer la paix a toute l’Europe“. Kolytchoff devait engager Bonaparte a prendre le titre de Roi; a la rigueur, pourtant, la France pouvait rester en Republique a condition de concourir a l’abaissement de l’Autriche, de l’Angleterre et de la Prusse. Recu en grande pompe, il fut d’abord enchante de Bonaparte: „Le premier consul est veritablement un grand homme“, ecrivait-il a sa femme, „il fait le bonheur de la France, tout le monde commence a respirer“. Mais, bientot revenu sur le compte de Napoleon, il rapportait a Petersbourg: „II ne faut jamais oublier qu’ils visent a dominer partout en nous flattant, et qu’ils ne veulent de nous qu’un instrument afin de nous tromper et mieux parvenir au but qu’ils se proposent. Leur intention est... de subjuguer l’Europe“. Et il demanda son rappel avec insistance: il fallait a Paris plus „d’independance, de simplicite, de penetration, de fermete et peut-etre de morgue“. Les premiers mois du regne d’Alexandre Ier, il poursuivit ses negociations, puis fut remplace par le comte Morkoff. A son retour de Paris, il rentra pour toujours dans la vie privee, Ses dernieres annees furent assombries par la perte de sa jeune femme, Natalie Zakha-rowna, nee Hitrovo, qu’il avait epousee le 6 fevrier 1799 et qui mourut le 25 octobre 1805 dans sa 29e annee. H mourut lui-meme le 14 mars 1805, et fut inhume pres d’elle au cimetiere St-Lazarc, au monastere d’Alexandre Newsky. Kolytchoff ne devait rien avoir de saillant comme capacites, mais il eut son utilite comme gardien jaloux des interets de son pays. Atrabilaire et ombrageux, il voyait presque dans chaque etranger un ennemi de la Russie, et avait de la peine a s’acclimater partout, ce qui lui valut une reputation de „brouillon“. Physiquement, c’etait, au temoignage d’un diplomate etranger, „un petit homme a l’exterieur vif et agreable, respirant l’esprit et la bonte“. (D’apres un original des Archives du Ministere des Affaires etrangeres, Moscou.)