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CHARLES ALEXANDROWITCH LEBERECHT, 1749—1827, me'dailliste et graveur sur pierres dures, naquit 'a Meiningen en 1749 (d’autres disent en 1755); venu en Russie comme graveur, il se trouva bientot des protecteurs dans l’aristocratie petersbourgeoise, pour laquelle il gravait des cachets heraldiques, et entra en 1779 a la Monnaie de Petersbourg. Mais ses protecteurs memes ne tarderent sans doute guere a s’apercevoir qu’a part sa bonne technique, il n’avait rien pour lui: au temoignage du comte Th. Tolstoi, „non seulement il ne savait pas dessiner, mais encore il etait incapable de faire un simple ?il de profil“. Meme ignorance „en matiere de science et d’instruction generale qu’en art!“ Dans l’espoir, sans doute, de combler ces lacunes, on l’envova en 1783 passer deux ans a l’etranger pour se perfectionner dans l’art du medailliste, mais sans aucun resultat. Membre de l’Academie des Beaux-Arts de St-Petersbourg en 1794, naturalise russe en 1799, puis nomme medailliste principal de la Monnaie de St-Petersbourg, il n’en continua pas moins a ne graver que d’apres le dessin qui lui etait remis. Il avait un caractere insinuant qui ne fut pas sans lui rendre ici grand service: il fut d’abord maitre de gravure de l’imperatrice Marie Feodorowna, puis, a l’ouverture de la classe de medailles de l’Academie, en. 1800, s’en fit nommer maitre. Rien d’etonnant si toutes ces fonctions lui valurent non seulement le titre d’associe libre honoraire de l’Academie, mais meme ceux de membre honoraire des Academies de Berlin et de Stockholm. Il mourut en 1827 a Petersbourg.
On ne saurait donner une plus juste idee de son talent qu’en rappelant la medaille qu’il executa en 1782 a l’effigie de Catherine II: c’etait, selon l’heureuse expression de Rovinsky, „non pas Catherine, mais une espece de Jules Cesar, bouffi et des plus affreux“-
Outre cette medaille, on connait encore celles qu’il fit a l’occasion du partage de la Pologne, du centenaire de Petersbourg, de l’inauguration de la Bourse de Petersbourg, du centenaire de la reunion de Riga a la Russie, de l’inauguration du monument de Poltava, du retour de Paris de l’Empereur Alexandre Ier. ainsi qu’en l’honneur de Betzkoi, de Pierre Biron, de Greigh, de Souvoroff, de P. Demidoff, du comte A. Stroganoff et d’autres. Il est egalement l’auteur de nombreuses allegories et scenes historiques sur pierre dure.
D’ailleurs, l’interessant n’est pas Leberecht, c’est son portrait par Tropinine, qui valut a notre celebre portraitiste le titre d’academicien.
(D’apres l’original de Tropinine, 1824, Academie Imperiale des Beaux-Arts.)