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8 Le comte ALEXIS PETROWITCH BESTOUJEFF-RIOUMINE, 1695—1767. fils du niaitrc de la Cornet favori d'Anne Ioannowna, Pierre Mikhailowitch Bestoujeff-Rioumine (1664—1745), et d'Eudoxie Ivanowna, nee Talyzine, recut une bonne instruction a Copenhague et a Berlin, puis, avec l'autorisation de Pierre Ier, prit du service en Hanovre, et vint a Petersbourg comme envoye anglais porter la no live Me de l'avenement de l'electeur de Hanovre Georges Ier au trone d'Angleterre. Entre au service russe en 1717, il occupa de 1721 a 1740 le poste de resident a Copenhague, avec une interruption de 1751 a 1735, pendant laquelle il rendit a l'Imperatrice Anne des services signales, comme de tirer des Archives de Kiel le testament de Catherine Iго; et se concilia la conllance de Biron, qui le crea en 1740 ministre de cabinet pour faire echec a Ostermann. Entraine dans la chute du favori et condamne a etre ecartele le 17 janvier 1741, il fut gracie et relegue dans ses terres, d'ou, a la fin de la meme annee, le comte Golovkine et le prince N. Troubetzkoii, ennemis d'Ostermann, le firent revenir a Petersbourg. L'avenement d'Elisabeth Petrowna lui valut le poste de vice-chancelier: dans lequel, eleve le 2 juillet 1745 par Francois Ier a la dignite de comte du Saint Empire Romain, il se montra champion „des systemes de Pierre-le-Grand", e'est-a-dire de Гаїїіапсе avec l'Autriche, et avec 1'Angleterre, qui la soutenait alors, contre la France et surtout contre la Prusse. Le parti franco-prussien puissant a l'avenement d'Elisabeth, le marquis de La Chetardie en tete, fit tons ses efforts pour le perdre. Mais les intrigues echouerent. La Chetardie fut expulse de Russie en 1744. et Bestoujeff, nomme alors chancelier, conclut en 1746 un traite d'alliance avec l'Autriche. Puis survint le rapprochement de l'Angleterre et de la Prusse, d'une part, de la France et de l'Autriche, de l'autre, nouvelle combinaison qui ruina son prestige de politicien clairvoyant. Ses relations avec la Grande-Duchesse Catherine Alexeewna, a laquelle il songeait a faire prendre nne part d'autorite' dans l'e'ventualite de l'avenement (le son incapable epoux, fournirent a ses ennemis le pretexte de l'accuser de crime contre l'Etat et de le faire arreter. Condamne a mort en 1759, il fut gracie et relegue dans son domaine patrimonial de Goretovo, pres Mojai'sk. Parvenue au trone, Catherine II s'empressa de tirer son partisan de l'exil et de le rehabiliter par manifeste special, le fit general feld-marechal et ne cessa de lui temoigner une haute estime. Mais Bestoujeff avait alors perdu toute influence et passa ses derniferes annees a l'ecart, aux prises avec des ennuis de famille causes par ,,la vie de debauche et de desordre" de son fils Andre. Le comte Bestoujeff-Rioumine avait epouse la fille du resident de Russie a Hambourg, Anne Ivanowna Betticher (-J- 15 decembre 1761), dont il n'eut d'autre enfant que son fils Andre, mort sans posterite en 1768. ? mourut le 10 avril 1767. Bestoujeff fut une heureuse exception parmi les diplomates du XYIIIe siecle, chez qui la venalite etait de regle. I] ne se ternit par aucunes „preuves tangibles de la bienveillance des cours etrangeres", et s'il etait partisan de Гаїїіапсе autrichienne, ce fut dans la conviction sincere qu'elle etait indispensable a la Russie, et que par contre le renforcement. de la France et de la Prusse violait ses interets essentiels, Avec son instruction etendue, son goiit pour la chimie et la medecine, il etait en meme temps croyant, et. adoucit. son exil en faisant un recueil de „sentences choisies de l'Ecriture Sainte pour la consolation de tout chretien innocent et persecute". (D'apres un original de Tocque appartenant au prince A- Golitzyne-Prozorowsky, Ramenskoie, gouv. de Moscou.)