* Данный текст распознан в автоматическом режиме, поэтому может содержать ошибки
53
La princesse CATHERINE PETROWNA GAGARINE, 1790 — 1875, fille du secre'taire d'etat de Catherine II, conseiller prive actuel, Pierre Alexandrowitch Soimonoff (1737—1800), et de Catherine Ivanowna, nee Boltine (1756—1790), etait petite-fille de l'historien Boltine et naquit le 23 mai 1790. Elle perdit sa mere en venant au monde et lit son education sous la direction d'une francaise, Mme Rebufil. Son enfance se passa au milieu des disputes de son pere avec sa grand'mere, qui voulait l'elever pres d'elle: le bruit en parvint jusqu'a Catherine II, qui ne voulut cependant pas se meler des affaires de famille de son secretaire. Comme sa celebre s?ur Sophie Svetchine, la princesse Gagarine embrassa le catholicisme. Au temoignage des contemporains, elle se distinguait par de hautes qualites d'esprit et de c?ur; Joukowsky. entre autres, la caracterise dans une lettre a Sverbeeff comme „tres remarquable et charmante personne".
La princesse avait epouse le prince Gregoire Ivanowitch Gagarine, conseiller prive, ambassadeur a Rome et a Munich, dont elle se separa quelque temps к l'epoque de sa passion pour la fameuse Marie An tonowna Narychkine, puis avec lequel elle revint plus tard, a l'etranger. „Nous avons ici" (a Florence), ecrit le comte Th. Golovkine le 15 novembre 1816, „le prince e! la princesse Gagarine, fort agreables l'un et l'autre.. Cela" (la fin de son intimite avec Mme Narychkine) „l'a remis avec sa femme, dont cette passion l'avait separe, et ils paraissent fort heureux... La princesse Gagarine est intimement liee avec ma niece Tolstoi par le catholicisme. Elles sont a la tete des femmes de qualite qui ont abjure et dont le zele imprudent a cause l'expulsion des Jesuites. Ici, ou elles sont libres d'adorer le Dieu de Rome, elles sont d'une mesure extreme, mais a Petersbourg, elles voulaient le martyre comme les Italiennes veulent un amant".
La princesse Gagarine eut de son mariage cinq fils, Gregoire (1810—1893), Eugene (1811 —1886), Leon (1818 —1892), Theophile (1820 —1853) et Alexandre (ne 1827). Elle mourut le 27 fevrier 1873, et fut inhumee a Moscou, au cimetiere des confessions non orthodoxes.
(D'apres l'original de Barbier appartenant a Mme M. Raewsky, St-Petersbourg.)