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NATALIE SEMENOWNA BOKCHTCHEFF, 1759—1843, Alle du fourrier en retraite Simeon Ivano-witch Borchtcheff, naquit le 9 aout 1759 (la date donnee sous le portrait est inexacte). Admise a Smolna en 1764, l'annee meme de la fondation par Catherine II de la Societe d'Education des Jeunes Filles Nobles, elle en sortit dans la premiere promotion en 1776 avec une medaille d'or de premiere classe, le chiffre de l'Imperatrice sur ruban a une bande doree et une pension de 250 roubles par an. Designee comme future demoiselle d'honneur de la Grande-Duchesse Natalie Alexeewna, qui mourut quelques jours avant la sortie de la premiere promotion de Smolna, elle entra a la Cour le 14 juin 1776 et fut nommee, avec sa camarade d'institut preferee, Mlle NelidofE, demoiselle d'honneur de la seconde femme du Cesarewitch, la Grande-Duchesse Marie Feodorowna. En cette qualite officielle, elle accompagna le comte et la comtesse du Nord dans leur voyage d'Europe en 1782, et, ainsi que Mlle Nelidoff, eut le pas dans toutes les circonstances officielles sur la princesse Saltykoff et Mme Benkendorf, qui accompagnaient le couple Grand-Ducal non officiellement. Elle ne profita pas, toutefois, do la faveur particuliere de la Grande-Duchesse, genee durant tout le voyage par la presence de ses demoiselles d'honneur, qui l'empechaient de rester dans la societe de Mme Benkendorf. Elle epousa, peu apres sou retour de l'etranger, Claude Semenowitch Moussine-Pouchkine, dont elle eut six fils, Pierre, Paul, Alexandre, Serge, Nicolas et Ivan, et deux filles, Catherine et Alexandline. Elle epousa en secondes noces le baron Guillaume-Louis Howcn, general major, et fut faite en 1809 maitresse de la Cour, puis dame de Ste-Catherine. Elle mourut dans une profonde vieillesse le 51 octobre 1845.
Le portrait de Levitzky represente Mlle Borchtcheff avec le costume dans lequel elle figura au spectacle donne a Smolna en 1776 pour la sortie de la premiere promotion. Douee d'une jolie voix, elle joua egalement a Smolna les operas francais: son jeu dans La Servante Maitresse, ou elle faisait Pandolfe, fut celebre dans le Journal de St-Pe'tersbourg du 29 novembre 1779 par des vers elogieiix commencant ainsi :
„Avecque Nelidoff jouant les operas, „Borchtcheff, y deployant un semblable talent, „D'une semblable gloire en fut recompensee, „Et par son chant divin embrasa tous les c?urs" ..
(D'apres l'original de Levitzky. Palais de Petcrhof.J