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35 Le prince ALEXANDRE BORISSOWITCH KOURAKINE, 1752 —1818, fils du prince Boris Alexeewitch Kourakine, maitre de la Cour, et d'Helene Stepanowna, nee Apraxine, naquit le 18 janvier 1752. Il passa son enfance avec le Grand-Duc Heritier Paul Petrowitch, dont le grand maitre de la Cour, le comte Panine, etait son oncle par alliance. Il alla completer son instruction a l'universite de Leyde. Enrole des sou enfance a la Garde, il fut fait en 1772 gentilhomme de la chambre et, en 1775, alla sieger au Senat. En 1778, il devint chambellan actuel, puis fut nomme haut procureur du Senat et elu marechal de la noblesse de St-Petersbourg. Le service ne l'empecha pas d'accompagner le Grand-Duc dans son voyage a Berlin et a l'etranger, car Paul Petro'witch avait pour lui un grand attachement et l'appelait „mon ami". Mais cette amitie ue plaisait pas a l'Imperatrice Catherine, et quelques paroles imprudentes interceptees dans une lettre du colonel Bibikolf servirent de pretexte pour donner a. K_ourakine l'ordre de se retirer dans ses proprietes de Nadejdino, gouvernement de Saratoff. De cette retraite, il resta en correspondance avec son imperial ami, qui, к son avenement, le combla de faveurs. Dans le mois de novembre 1796, Kourakine fut fait conseiller prive, nomme membre du Conseil Imperial, promu conseiller prive actuel, et decore de St-Yladimir de lie classe et de St-Andre. En outre, il recut une maison a Petersbourg et, le jour du couronnement, plus de 4000 tetes de paysans et de riches pecheries dans le gouvernement d'Astrakhan. Mais, en 1798, la defaveur de l'Empereur atteignit aussi le prince Kourakine, lorsque l'Imperatrice Marie Feodoroivna et Mlle Nelidolf, qui le soutenaient, vinrent a perdre leur influence: il fut prive de ses charges et dut se retirer a Moscou: peu avant sa fin, Paul lui rendit ses fonctions de vice-chancelier. L'Empereur Alexandre le nomma chancelier des Ordres russes et lui confia a plusieurs reprises des missions diplomatiques: c'est ainsi qu'en 1807, il travailla a la' conclusion de la paix de Tilsitt, puis fut envoye en mission speciale к Tienne. De 1809 к 1812, Kourakine fut ambassadeur de Russie a Paris. ? mourut a Weimar, le 25 juillet 1818, et fut inhume a Pavlowsk; l'Imperatrice Marie lui fit elever un monument avec l'inscription: „A l'ami de mon mari". Au temoignage des contemporains, Kourakine avait un bon c?ur, ou plutot etait sans mechancete, mais il possedait une vanite demesuree et un penchant pour le faste: son amour du lustre le faisait nommer „Le prince Diamant". Il perdit une bonne partie de ses brillants, pour 70.000 roubles environ, dans le tumulte de l'incendie du bal de Schwarzenberg, a Paris, en 1810; lui-meme recut de graves brulures, et ne dut son salut qu'a l'epais brocart chamarre d'or dont il etait revetu. Le prince Kourakine etait d'une minutie extreme en matiere d'etiquette et de costume: chacun avait chez lui une tenue de rigueur pour chaque circonstance. Il ne sortait que dans un immense carrosse tout dore, attele a la Daumont, avec valets de pied et coureurs. A Paris, il avait une domesticite innombrable. A Nadejdino, c'etait une vraie cour, comme chez un prince regnant: des gens de petite noblesse s'y faisaient admettre, et cela flattait sa vanite; la maison etait remplie d'invites et autres parasites, qui faisaient Га tout un sejour, soumis "a une reglementation speciale, sans se gener en rien ni deranger le maitre. „Dans sa jeunesse", dit Wiegel, „le prince Kourakine etait tres beau et d'une constitution solide, presque athletique. Mais le luxe et la mollesse finirent par dissoudre son energie physique et morale: tous ses mouvements respiraient l'epicurisme; il portait une radieuse serenite qui d'abord seduisit et en imposa, mais qui, sous le nouveau regne, avec les idees nouvelles, le faisait comparer au paon". Les affaires de l'Etat l'occupaient moins que les relations de Cour, auxquelles il sacrifiait tout. Nomme membre du Conseil de l'Empire, titulaire aux seances d'un siege de conseiller prive actuel de lre classe apres chancelier et feld-marechal. к deux reprises il „demanda justice" a l'Empereur, quoiqu'il souffrit alors cruellement de la goutte, „qui a attaque le bras droit et envahi les deux jambes". Kourakine n'etait pas marie, mais il avait pour les femmes un faible tres prononce: il eut dans toutes les classes de la societe de nombreuses liaisons, et on lui comptait plus de soixante-dix enfants naturels; c'est a lui que doivent entre antres leur origine les barons Vrewsky et Serdobine. (D'apres un original de Borovikowsky, appartenant au prince B. Kourakine, Kourakino, gouvernement d'Orel.)