* Данный текст распознан в автоматическом режиме, поэтому может содержать ошибки
46
MARIE ARDALIONOWNA KIKINE, 1787 — 182., fille du grand maitre de la Cour Ardaillon Ale-xandrowitch Torsoukoff (1754 —1810) et de Catherine Yassiliewna, nee Perekoussikhine (1772—1842), naquit en octobre ou au commencement de novembre 1787, si toutefois c'est d'elle qu'il s'agit dans la question posee par Catherine II a Khrapovitzky et rapportee par celui-ci dans son Journal en date du 4 novembre 1787: ,,Peut-on baptiser la petite-niece de Marie Perekoussikhine, quand on a deja baptise" (en 1772) ,,la mere de la nouveau-nee?"
Etant enfant, elle fit de frequents sejours au Palais chez cette grand'tante, qui s'efforca, dit Sverbeeff dans ses Memoires, „de lui inspirer des l'enfance le detachement des distinctions de Cour". „Fille du grand maitre de la Cour de Catherine", dit-il encore, „et heritiere de sa belle fortune, elle n'avait pas le chiffre de demoiselle d'honneur. Elle avait acquis toutes les brillantes qualites de sa grand'tante". Son plus beau trait de caractere etait „une noble indifference pour tout le clinquant des entrainements de la Cour et du grand monde, et elle l'etendait meme к sa toilette, peu preoccupee de la mode, mais toujours convenable et meme elegante"-
apres son mariage avec Pierre Andreewitch Kikine (1775 —1854), plus tard general de service a la premiere armee d'operations contre Napoleon, senateur et secretaire d'etat, elle se fixa avec son mari et sa mere chez sa grand'tante. a l'extremite du Quai Anglais. Son mari ne tenait guere aux relations mondaines, et, par suite, elle alla peu dans la societe; elle-meme n'avait pas eu avant son mariage le chiffre de demoiselle d'honneur, et le refusa pour sa fille Marie (ler octobre 1816 — 6 octobre 1856), qui ne l'obtint qu'apres la mort de ses parents, quand elle epousa, en 1840, le prince serenissime Dmitri Petrowitch Wolkonsky (26 avril 1805 — 26 avril 1859).
Au temoignage du meme Sverbeeff, Mme Kikine „etait une femme de grand esprit, charmante, instruite, extremement originale et. ne ressemblant en rien aux dames de Moscou et meme de Petersbourg. Tout en elle avait pour moi un charme particulier: sa parole, son tour d'esprit degage, sa toilette a la fois elegante et pratique. Bonne et aimable, elle m'invitait souvent. Elle avait une bonne dose de serieux sans rien de pedant. Je n'ai guere vu de femmes qui m'aient inspire une consideration si sincere et si profonde!"
Mme Kikine mourut peu avant 1850 dans sa propriete du gouvernement de Riazan. et fut inhumee dans un des monasteres de cette ville.
Il y a encore d'elle dans la collection de I. Ysevolojsky un portrait par Lawrence, dans celle du prince serenissime P. Wolkonsky une aquarelle de Sokoloff (l82l), et dans celle du prince N. Repnine une autre aquarelle de Vassiliewsky.
(D'apres un original de Courteuil, 1811, appartenant к I. Ysevolojsky, St-Petersbourg.)