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42 Le prince ANDRE MIKHAILOWITCH BELOSSELSKY, 1740 — 1776, fils aine du prince Michel An-dreewitch Belosselsky (1702 — 1755), vice-amiral, intime de la Tzarewna Catherine Ivanowna, duchesse de Mecklembourg, et de sa premiere femme, Akoulina Mikhailowna Boltine, fut enrole tout enfant a la Garde, et prit du service effectif en 1749 au regiment Preohragensky. Il etait sous-lieutenant quand il fut, le 21 juillet 1752, envoye a Londres „pour apprendre les affaires et la procedure diplomatiques". En 1760, capitaine lieutenant de la Garde, il permuta colonel a l'Armee, et fut attache a l'ambassade de Paris. Il fut nomme en 1766, ayant alors le titre de gentilhomme de la chambre, ministre a Londres, ou il resta jusqu'a sa mort. Le prince Belosselsky epousa Anne Feodorowna Naoumoff (1740—1796). Cette union ne fut pas heureuse. Apres avoir reside avec son mari a Paris, ou furent faits les deux portraits reproduits ici, et qui portent la signature: „Roslin Suedois a Paris 1762". la jeune princesse le quitta pour toujours, se retira a Moscou, ou etait la grosse fortune qu'elle tenait de son pere, et s'y fixa. Le prince, toutefois, ne vonlut pas en prendre son parti, entreprit de lui faire reprendre la vie commune, et fit intervenir l'Imperatrice. Catherine II ecrivit le 25 mai 1775 au prince M. Wolkonsky, a Moscou: „Le chambellan prince Belosselsky se plaint a moi de ce que sa femme, non seulement ne se rend pas a ses aimables instances de quitter Moscou pour aller le retrouver, mais a meme laisse sa derniere lettre sans reponse: aussi me prie-t-il de la contraindre a l'obeissance commandee par la loi. Desirant les ramener au bon accord agreable a Dieu et ordonne par la loi, je vous charge de la mander pres de vous et de tacher de la persuader de se reconcilier avec son mari et d'aller le rejoindre. Vous pouvez lui dire qu'il me sera tres agreable de la savoir reconciliee et vivant avec son mari. Faites-lui savoir en meme temps qu'elle a dans l'espece toutes les lois contre elle, et que je voudrais, non pas par leur rigueur, mais par la douceur, donner satisfaction a la juste plainte de son mari. J'espere d'ailleurs que vous lui donnerez toutes les raisons de nature a la decider, et informez-moi du succes de votre conciliation". Trois semaines plus tard, le 12 juin, l'Imperatrice ecrivait encore a Wolkonsky: „Yous pouvez lui faire savoir que, devant son obstination a ne pas retourner chez son mari, je la livre aux lois, et qu'en ceci, naturellement, je tiens a leur juste execution, plutot que, par une indulgence mal entendue, de vouloir encourager ces jeunes gens dans leur vie de debauche. Ne manquez pas de le lui faire comprendre, afin qu'elle ne compte pas trop sur les histoires de ses conseilleurs les Saltykoff, qui sont eux-memes de fort mauvaise conduite, comme elle doit le savoir, car elle a deja paye pour Alexandre les 9000 roubles qu'il a dilapides sur les sommes de l'Academie; Boris ne reste nulle part, et Alexis vient de me faire un mois de forteresse" (P. Barteneff, Dix-huitieme Siecle. I). Les Saltykoff en question etaient les fils du senateur Michel Mikhailowitch Saltykoff et do la baronne Marie Ivanowna, nee Chapiroffi. D'ailleurs le prince Belosselsky n'etait pas non plus d'une reputation irreprochable: ses affaires pecuniaires, a en croire le chevalier de Cor-beron, etaient dans un desarroi complet, et il etait crible de dettes a Dresde. Le prince Belosselsky mourut subitement d'une attaque le 28 janvier 1776 a Marseille, se rendant aux eaux. La loi francaise d'alors declarant propriete royale les biens des etrangers decedes en France, les autorites locales pretendirent disposer en consequence do la succession, et il fallut l'intervention du consul de Russie pour entamer des pourparlers qui durerent trois ans: le Roi renonca a la succession, sur laquelle il fut preleve seulement dix pour cent de droits. En Russie, on considera longtemps le prince comme disparu, et, longtemps encore apres sa mort, il y eut des aventuriers pour tenter d'extorquer de l'argent en pretendant qu'il etait toujours vivant. (D'apres un original de Roslin, 1762, appartenant au prince C. Belosselsky-Belozersky, St-Petersbourg.)