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54 La comtesse LOUISE KARLOWNA WIELHORSKY, 1791—1853, fille du prince Charles-Ernest Biron et d'Apollonie Matveewna, nee princesse Poninsky (1760—1800), naquit le 14 juillet 1791, Orpheline de bonne heure, elle fut elevee au monastere de Smolna, a sa sortie duquel l'Imperatrice Marie la prit comme demoiselle d'honneur en 1810. Elle epousa le 11 avril 1816 le comte Michel Youriewitch Wielhorsky, veuf depuis trois ans de sa s?ur Catherine. Ce mariage, celebre en secret, comme illegitime, convenait bien au caractere alors romanesque de la fiancee, qui ne pouvait d'ailleurs solliciter de l'Imperatrice l'autorisation de rigueur. Les jeunes epoux, naturellement mis a l'index a. la Cour, se retirerent dans leur domaine de Eateewka (plus tard Louisino), pres de Koursk, et y passerent plusieurs annees. Mais le temps fit son ?uvre, et, a leur retour a Petersbourg, leur richesse, leurs relations et surtout leurs qualites personnelles leur firent une situation tres marquante, non seulement dans le monde petersbourgeois, mais encore a la Cour. Leur maison de la Place Michel (aujourd'hui maison Kotchkouroff) etait egalement reputee pour les brillantes receptions de la comtesse, honorees de la presence de la famille Imperiale, et pour les reunions ou le comte rassemblait dans ses appartements, a cote d'ecrivains, musiciens et artistes connus, des debutants de la litterature et du journalisme. L'aine des fils Wielhorsky fit ses etudes avec le Grand-Duc Heritier Alexandre. Passionnement attachee a ses enfants, jusqu'a l'exaltation, la comtesse, tant qu'ils furent petits, ne trouva pas de temps a donner a la vie mondaine et publique de son mari. Tenant a les elever a elle toute seule, elle ne leur prit pas de gouvernante et se consacra tout entiere a la vie de famille, donnant l'exemple des vertus familiales et d'un haut ideal moral. Malgre le luxe qui les entourait, ses filles, meme apres leur entree dans le monde, etaient mises avec une simplicite qui attira l'attention de l'Imperatrice Alexandra Feodorowna, mais a toutes les remarques la comtesse ne repondit que par une profonde reverence, sans rien changer a ses principes. Un coup terrible pour elle fut la perte de son fils aine Joseph, mort en 1858 a 22 ans; Joukowsky, intime des Wielhorsky, parle dans sa correspondance de cette douleur maternelle, supportee avec une humilite toute chretienne. ,,La comtesse Wielhorsky", dit dans ses Souvenirs la comtesse A. Bloudoff. „etait encore en 1829 une fort belle personne, vive, active, intelligente et sensee, mais d'un genre pedagogue et sermonneur qui est souvent celui des directrices de maisons d'education". Elle etait de plus d'une affabilite et d'une bonte sans bornes. Le comte V. Sollogub, son gendre, la represente comme „melange bizarre d'une hauteur inabordable et de la plus sincere humilite chretienne. Il m'est", ecrit-il, „arrive d'assister a la fois a des sorties d'une arrogance inouie et a des scenes temoignant de la bonte la plus touchante", La comtesse Wielhorsky mourut le 6 fevrier 1855. Quatre de ses cinq enfants lui survecurent: son second fils, le comte Michel Wielhorsky-Matiouchkine (1822 —1855), et trois filles, Apollonie (1818—1887), mariee au senateur A. Yenevitinoff, Sophie (1820—1878) au comte Y. Sollogub, et Anne au prince A. Schakhowskoi. (D'apres un original de Ch. Reichel, 1816, appartenant a M. Kossikowsky, St-Petersbourg.)