* Данный текст распознан в автоматическом режиме, поэтому может содержать ошибки

52 Le comte JACOB ALEXANDRO WITCH BRUCE, 1732 — 1791, fils du ge'ne'ral lieutenant, comte le 29 mars 1740, Alexandre Romanowitch Bruce (1708—1752) et de sa premiere femme, Anastasie MiJdiailowna, ne'e princesse Dolgorouky (1700 —1745). Enrole a 12 ans au regiment Semenowsky, il passa porte-enseigne en 1750 et lieutenant en 1755. Il epousa le 27 mai 1751 la comtesse Prascovie Alexandrowna Roumiantzeff (7 octobre 1729 —17 avril 1786), s?ur du futur comte Zadounaisky, et eut des lors pour lui la protection d'une parente puissante et distinguee. A la guerre de Sept-Ans, Gross-J?gersdorf lui valut le 25 janvier 1758 le grade de colonel, et Zorndorf celui de brigadier. Promu general major par Pierre III et nomme major au regiment Semenowsky, il parvint rapidement aux grades les plus eleves sous le regne suivant, grace surtout au credit exceptionnel dont sa femme jouissait pres de Catherine II, dont elle resta de longues annees la confidente, jusqu'au jour ou elle laissa surprendre sa liaison avec le favori Korsakoff... Bruce passa general lieutenant en 1769, mais ses maladresses a la premiere guerre de Turquie lui firent encourir le mecontentement de Roumiantzeff; il recut pourtant en 1770 le titre de general aide de camp, et l'annee suivante la mission de preserver Petersbourg de la peste qui sevissait a Moscou. En 1773, promu general en chef, il obtint l'etoile de St-Andre, et fut nomme general gouverneur des deux capitales et commandant en chef de Moscou. Le scandale de sa femme a la Cour l'obligea a se fixer a Moscou, dont le sejour lui deplut fort, et dont il ne pouvait souffrir „le genre arriere et les prejuges sans nombre". Il n'y eut non plus aucun succes: il y avait loin de cette nature grossiere et rude, de cet esprit borne, aux lumieres et au grand air de son predecesseur le comte Tchernycheff. Aussi bien, il ne voyait pas plus loin que la lettre des instructions de Catherine; il le prouva bien par ses poursuites contre les macons et les martinistes, ses mesures contre „les propos en l'air dans la capitale", son inventaire de l'imprimerie Novikoff, d'ou „il sort bien des livres etranges", dans lesquels il se cassait la tete sans pouvoir demeler s'ils etaient utiles ou nuisibles. La mort de sa femme, le 17 avril 1786, lui permit enfin de reprendre a Petersbourg son poste regrette de general gouverneur et commandant en chef. Il y mourut, sans y avoir rien fait de particulier, le 50 novembre 1791, et fut inhume en grande pompe au monastere d'Alexandre Newsky. Comme un des premiers chevaliers de St-Yladimir de lre classe, Bruce fut immortalise par le pinceau de Levitzky. Le prince P. Dolgorouky consacre a sa famille une page de ses Memoires, d'ailleurs sujette a caution, ou il le declare „d'une nullite complete, mais un honnete homme, vif et raide dans ses formes, mais obligeant et bon; il ne pouvait avoir d'enfants"... Le comte Bruce etait le dernier representant d'une famille d'emigres ecossais qui compta en Russie quatre generations; apres vingt-cinq ans de mariage, la comtesse eut une fille Catherine (1776—18 ..), unique heritiere d'une fortune colossale, et que Catherine II voulut marier a son favori le comte Mamonoff, mais qui prefera le non moins insignifiant comte Basile Moussine-Pouchkine (1775 — 5 avril 1836), heritier du nom de Bruce le 18 novembre 1796. Le mariage ne fut pas heureux et resta sterile. De la comtesse Prascovie Bruce, nous ne connaissons malheureusement d'autre portrait qu'une gravure. (D'apres l'original de Levitzky, Palais de Gatchina.)