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8 IVAN IV /VN О WITCH ???????, 1704 —1795, fils naturel du fcld-marcchal prince Ivan Youriewitch Troubetzkoi', fait prisonnier paries Suedois a Narva, naquit a Stockholm le 5 fevrier 1704, d'une mere suedoise qui aurait appartenu a la plus haute societe (baronne de Wrede ou de Sparre). Son enfance s'e'coula en Suede, dans la famille de son pfere, oil il etait Ires aime. Sans avoir de renseignements precis sur son instruction et son education, on sait seulement qu'il fit des etudes au Corps des Cadets de Copenhague, II debuta au service au College des Affaires etrangferes, devint en 1722 secre'taire du prince B. Dolgorouky, ambassadeur к Paris, puis fut quelques anne'es aide de camp de son pere. Ce qui contribua a son ele'vation ulterieure fut l'amitie de l'lmperatrice Elisabeth avec sa sceur la princesse de Hesse-Hombourg. Chambellan du Grand-Due Pierre en 1741, son service a la Petite Cour marque pour lui le de'but de la faveur de Catherine II. Deplace avec grade de general major, lorsqu'en 1747 BestoujefE jugea necessaire de remplacer tout l'entourage de 1'IIeritier, il resta ensuite a l'e'tranger sans interruption jusqu'en 17 62, et ce sejour eut une influence decisive sur son avenir: il s'interessa a l'organisation dans les autres pays des etablissements d'education et de bienfaisance. II fit lors de son sejour a Paris' la connaissance de Mme GeofErin, dont le celebre salon reunissait les cory-phe'es de la litterature francaise, et tomba sous rinfluence des Encyclopedistes, en particulier de Rousseau. C'est certainement alors qu'il concut, en matiere de pedagogie, les ideaux qu'il devait mcttre en pratique quelques annees plus tard. Pierre III, arrive au trone, le fit revenir en Russie, lux confera l'ordre de St-Ale-xandre Newsky et le grade de general lieutenant, et le noma directeur general de la Chancellerie des Constructions. Puis l'avenement de Catherine II ouvrit un vaste champ a son activite, car l'lmpe'ratrice, adepte elle-meme des doctrines civilisatrices de la philosophic francaise, lui donna la possibilite de re'aliser ses idees. II etait enthousiasme de la pensee de pouvoir creer une race nouvelle, plus propre "a recevoir la civilisation europeenue. en elevant la jeune generation dans des etablissements d'instruction et d'education fermes, et sous-traits ainsi a rinfluence d'un milieu vicie'. C'est d'aprfes ce plan que fut transforme le Corps des Cadets et fonde le premier etablissement d'instruction de jeunes lilies, la Societe d'education des jeunes filles nobles (Smolna). II orgajiisa ensuite une ecole de commerce et des ecoles pour la bourgeoisie, car il attri-buait une grande importance к la constitution en Russie d'un tiers etat instruit. C'est enJln a lui qu'on doit les Enfants-Trouve's de Pe'tersbourg et de Moscou. ? etait en outre a la tete de l'Academie des Beaux-Arts comme president et continuait a administrer la Chancellerie des Constructions; Petersbourg lui est redevable de ses quais de granit et de sa grille du Jardin d'Ete. Ses travaux lui valurent le rang de conseiller prive actuel (1767), les ordres de St-Andie (1768) et de St-Tladimir de 1" classe (1782), et une medaille fut frappec en son honneur en 1772. Betzkoi etait un intime de Catherine II; il fut longtemps son lecteur, mais au fur et a mesure de sa decrepitude, eile se detacha de lui. Sur la fin de sa vie, il devint aveugle para-lytique. II mourut le 51 aoiit 1795 et fut inhume au monastere d'Alexandre Newsky, a l'eglise de l'Annonciation. Betzko'i ne fut pas marie. II laissa la plus grande partie de sa fortune a une ,,pupille", Mile A. Sokoloff (v. Т. II, № 55). Independant et exempt d'ambition, sa premiere preoccupation etait le bien de sa patrie. Tandis que les favoris de Catherine II firent de grosses fortunes, il resta relativement pauvre et depensa beaucoup en ceuvres de bienfaisance. Sous des dehors de froideur et de rudesse, il etait accueillant et bon; esprit curieux, il trouvait du temps pour faire l'elevage des vers a soie et le couvage artificiel des poulets. ? etait d'une extreme sobriete et menait une vie retiree, Son oeuvre excita souvent la disapprobation et la risee, mais il a du moins un grand merite: il fut le premier champion de l'instruction universelle, par le zele avec lequel il travailla a repandre les rudiments dans le peuple et a developper l'instruction des jeunes filles. (D'aprfes un original de Roslin, Academie des Beaux-Arts, St-Petersbourg.)