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4 La comtesse MAVRA EGOROWNA CHOUVALOFF, 1708—1759, naquit le 23 avril 1708, et, en raison de la parente de son pfere, Egor Ilyitch Chepeleif, avec Dmitri Andreewitch Chepeleff, marie a la iille du pasteur Gluck, etait consideree comme parente par alliance de Catherine ??,??. Elle fut des l'age de 11 ans fille de service de la Tzarewna Anna Petrowna, et c'est de cette epoque que date son amitic ayec les lilies de Pierre-le-Grand, qui prirent en affection leur Mavrouchka pour son humeur semillante et son esprit. Api-es le mariage d'Anna Petrowna ayec le due de Holstein, eile accompagna en 1727 la princesse a K_iel, у resta pros d'elle jusqu'a. sa mort et ramena sa dcpouille en Russie. Elle etait alors en correspondance suivie avec Elisabeth Petrowna, et ses lettres, signees „Voire esclave et votre fille et votre serve et votre cousine", ou „Votre fille lidele Mayrouchka Chepeleff", et extremement curieuses par leur naivete et leurs details materiels, fournissent un inte'ressant et rare e'chantillon du style epistolaire de la femme russe de l'epoque de Pierre-leGrand. Elle avait avec la Cesarewna Elisabeth une communaute de gouts et d'habitudes, la тёте passion pour le chant, la poesie, les jeux et amusement et les representations dramatiques. Elle composa тете une comedie dont un des personnages etait, „sous la forme d'une deesse, la princesse Laure", Elisabeth elle-meme, et qui, mise a la scene au palais de la Cesarewna sous le regne d'Anne Ioannowna fut interpretee comme une demonstration politique et mit sur pied la Chancellerie secrete. Par amour pour le chant et les services religieux, la pieuse Mavra Chepeleff alia en 1758 en Petite-Russie chercher des chantrcs pour les chocurs de la Cesarewna, a laquelle eile ecrivit de la-bas pour lui vanter les sopranos et contraltos qu'elle ramenait de Nejine, oil eile avait fait un sejour particulierement agreable. „Et aussi des liqueurs, douces, excellentes, tres hon marche". ajoutait-clle, „et pas plus mal que Celles de Dubelt. Des Juifs en masse: je les ai vus, ces chiens de Juifs. Compliments a Alexis Grigoriewitch, et envoyez-moi, s'il vous plait, une bouteille de champagne pour le voyage. Yrai de vrai, je bois du schnaps!" Parvenue au trone, l'lmperatrice Elisabeth maria en fevrier 1742 sa favorite, deja d'un certain age, avec son gentilhomme de la chambre Pierre Ivanowitch Chouvaloff, et, le jour de son couronnement, la lit dame d'honneur avec portrait d'une grande richesse. C'est a ce mariage que les Chouvaloff durent leur elevation a la Cour d'Elisabeth et leur inffuence sur l'lmperatrice, qui, dit Catherine II, faisait absolument contre-poids a celle de Razoumowsky: ce qui n'empechait pas la princesse de flagorner celui-ci et de faire cele'brer des services d'actions de graces quand son mari avait ete a la chasse avec lui et revenait „sans s'etre fait rosser par lui". Calherine elle-meme, etant Grande-Duchesse, avait souvent recours a son entremise dans ses frequents malentendus avec l'lmperatrice, mais dans ses Memoires, eile ne parle d'elle qu'en passant, a propos d'une maladie fort desagreable dont elle souffrait depuis ses premieres couches. Laide, et тёте, selon l'expression du prince Dolgorouky, ,,un peu repoussante", „femme", au temoignage du prince Chtcherbatoff, „remplie de vices", la comtesse Chouvaloff etait „petrie d'esprit et avait un penchant incurable pour l'intrigue". Epouse devouee et aimante, d'humeur bienveillante et gaie, elle aimait la bonne chere, la boisson et les cartes. La comtesse Chouvaloff mourut le 9 juin 1759 et fut inhume'e au monaster e Malitzky-Nikolaewsky, ? res Tverj oil elle avait obtenu de l'image de St-Nicolas-le-Thaumaturge la guerison de la maladie qu'elle avait faite en 1742, etant enceinte de son Ills aine Nicolas. Outre ce fils, mort en 1754, elle en avait un autre, Andre (1744—1789). (D'apres un original de Rokotoff, appartenant a Mme C. Balachoff, St-Pdtersbourg.)