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8 Le prince serenissime DMITRI VLADIMIRO WITCH GOLITZYNE, 17 71 — 1844, fils du prince Vladimir Borissowitch Golitzyne, brigadier, et de la comtesse Natalie Petrowna Tchernycheff, la fameuse Princesse Moustache (v. Т. I, № № 41 et 42), naquit le 29 octobre 1771. ? recut une brillante education, d'abord a Moscou, chez ses parents, puis a l'Acadcmie Militaire de Strasbourg, oil il passa six ans avec son frere aine Boris. A leur sortie de cet etablissement, alors renomme, les deux ireres firent ayec leurs parents un voyage en Europe, puis la famille se lixa a Paris, oil les jeunes gens purent voir toute la magnificence de la Cour de Versailles. A la Yeille de la Revolution, les Golitzyne rentrerent en Russie, et le prince Dmitri prit du service a la Garde a cheval. II eut presque aussitot le bonheux de se trouver a la campagne de Pologne et de se distinguer a l'assaut de Praga en 1794, sous les ordres de Souvoroff. Favorise d'un avancement rapide sous l'Empereur Paul, il etait dcja general lieutenant en 1800. Les guerres napolconiennes le mirent encore plus en relief et lui valurent le renom entiferement merite d'un parfait general de cavalerie · Pultusk, Preussisch-Eylau, Gutstadt, Heilsberg, en 1806 et 1807, son! lies a son нот. Apres la guerre de Suede, il donna sa demission et resta en retraite jusqu'en 1812, voyageant en Allemagne et у suivant les cours des universites. Koutouzoff, devenu commandant en chef, lui confia la cavalerie de la 2e armee, avec laquelle il opera avec succes sous Borodino, Viazma et Krasnoie. II prit, toujours & la tete de deux divisions de cuirassiers, une part active aux batailles de Bautzen, Lutzen, Kulm, Dresde et Leipzig, en 1813, ainsi qua la campagne de 1814. II commanda ensuite cinq ans le Ier corps de cavalerie de reserve et termina la sa carrifere active, titulaire de presque toutes les distinctions militaires. En 1820, a la mort de TormassofE, Alexandre Ier le nomma general gouverneur de Moscou, et il le resta vingt-quatre ans, jusqu'a sa mort. ? deploya a. ce poste difficile des talents d'administrateur et d'organisateur, particulierement precieux en raison des ravages de 1812; il sut se concilier l'affection generale et l'estime des moscovites раї- son humeur accessible et accueillante et par son equite. L'Empereur Nicolas Iй le combla de faveurs, lui confera le titre d'altesse serenissime et son portrait enrichi de brillants, et Moscou parle encore avec reconnaissance du temps de son administration et a institue un prix pour la meilleure biographie qui serait publiee de lui. Les dernieres annees de sa vie. il fut fre-quemment malade: il alia en 1843 se soigner a l'etranger, et mourut к Paris le Lundi de Piques, 27 mars 1844. Tout Mosc.ou vint au-devant de sa depouille et suivit ses funerailles; il fut inhume prfes de sa femme a l'eglise St-Michel, au monastfere Donskoi'. II avait epouse la soeur d'Hilarion Vassiltchikoff, Tatiana Yassiliewna, dont il eut deux Ills, Vladimir et Boris, aides de camp de l'Empereur Alexandre II, et deux filles. Le prince serenissime Dmitri Borissowitch Golitzyne, general aide de camp et directeur des chasses Imperiales, sous l'Empereur actuel Nicolas II, est son petit-iils. Jusqu'k la fin de sa vie, le prince Golitzyne eut une profonde veneration pour sa fantasque mere, qui le tint toujours sevferement, et, meme devenu gouverneur de Moscou, ne cessa de le trailer en petit garcon. „Bel homme, grand, majestueux d'allure, il avait des traits et un teint magnifiques. Ayant passe toute sa premiere jeunesse a l'etranger, il savait naturellement bien les autres langues et trcs mal le russe, de sorte que, quand il avait un discours a faire, a Moscou, il le composait lui-meme en francais et se le faisait traduire en russe, pour l'apprendre presque par cceur et pouvoir le lire plus facilement. Mais dans la suite, il apprit le russe, et, malgre son accent etranger, le parla assez convenablement. ? avait une forte myopie, et, chose bizarre, de la timidite, interpretee parfois comme lierte; mais les personnes qui le connaissent de pres et l'ont frequente en petite compagnie peuvent attester que cette apparente fierte ou insociabilite tenait bien a de la timidite naturelle, et parfois a une connaissance insuflisante de la langue, qui l'empechait d'ac-cueillir chacun comme il aurait voulu". (D'aprfes un original de Riss, 185S, appartenaut au prince serenissime D. Golitzyne, Bolchiya Yiazemy, gouv. de Moscou.)