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9 CATHERINE ALEXANDROWNA ARKHAROFF, 1753—1836, dame de l'ordre de Ste-Catherine, se-conde femme du general d'infanterie I. P. Arkharoff, nee Rimsky-Korsakoff. etait dans sa jeunesse d'un physique ties agreable, accueillalite, aimable, et se distinguait surtout par sa haute taillc et par un teint magni-fique, qu'elle conserva jusqu'k sa vieillesse. Depourvue d'instruction, elle avait naturellement un ton esprit; donee d'un bon cceur. elle etait d'un caractbre independant et ferme, et resta jusqu'k la fin do sa vie lidfele aux idees qu'elle s'etait faites dans sa jeunesse et severe pour les faiblesses humaines qu'elle trouvait con-damnables. C'dtait une personnalite bien entiere, ignorant le doute et l'indecision. Elle se in aria n'etant dej'a plus trop jeune, et donna des le debut a sa maison une organisation qui lui assura son caractere typique de vicil interieur moscovite. Kmc Arkharoff menait habilemcnt ses affaires, no faisant jamais de dettes et depen-sant son superflu en bonnes oeuvres et en dons. L'ordre et la regie une fois ado files ne souffraient plus aucun changement: elle eut toute sa vie la meme voiture a l'ancienne mode qui faisait l'etonnement de tout Peters-bourg, attclee de vieillcs haridelles, avec le meme cocher et le meme laquais qui avaient vieilli avec elle; elle avait aussi une carriole pour aller aux champignons, et elle les faisait ramasser par le cocher. Elle avait chez elle toute une maisonnee de parents eloignes et de parasites, mais en revanche elle ne voulut jamais augmenter l'obrok de ses paysans, dont le montant avait ete jadis fixe par son mari lui-meme. Rigoureuse ohser-vatrice des caremes et des regies religieuses, elle avait aussi ses faiblesses: elle aimait la bonne chore et les carles. L'olllce du soir et l'ollice de minuit de Paques etaient celebres dans la maison et elle donnait le baiser de Paques a tout le monde. Le genre de vie etait tout patriarcal: elle gardait avec elle ses lilies mariees; eile tenait compte des liens de parents jusqu'aux degres les plus eloignes, et elle etait toujours prete a faire quelque chose pour qui savait se faire reconnaitre comme parent a un titre quelconque. Apres la mort de son mari, Mme Arkharoff habita Petersbourg avec sa fille Mme Vassiltchikoff, et passait l'ete к Pavlowsk. Elle jouissait de l'estime generale: le jour anniversaire de sa naissanco (12 juillet) ct lc jour do sa fete, tout le monde venait la feliciter, et tous les ans, le 12 juillet, l'Imperatrice Marie Feodorovna l'honorait de sa visito. Ce qu'elle domandait pour ses proteges ne lui etait jamais refuse, et les hommages temoignes ,,a la vieille Mme Arkharoff" etaient agrees comme quelque chose qui lui etait du ct. a quoi elle avait. droit. Quand l'Imperatrice l'invitait a diner, elle arrivait a la Cour avec le meme costume oil l'a representee Borovikowsky; son retour etait un evenement dans la maison: eile distribuait de ses mains a tout son monde et a tous ses gens des friandises prises sans facon a la table Imperiale. Elle aimait se faire faire la lecture, et s'interessait a la litterature russe, mais elle faisait passer les endroits qui pouvaient l'effrayer. Elle avait peur de la mort, et mourut, le 27 mai 1856, avec fermete, en pleine connaissance. Elle fut inhumde au cimetiere St-La-zare, au monastere d'Alexandre Newsky. (D'apres l'original de Borovikowsky, appartenant a Mile M. Yassiltchikoff. a Korallowo, gouv. de Moscou.)