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8 Le comte NICOLAS PETROWITCH ROUMIANTZEFF, 1754—1826, second fils du comte P. Roumian-tzeff-Zadounai'sky et de la comtesse Catherine Mikhai'lowna, nee princesse Golitzync. ? l'age de 8 ans, il fut enrole sergent d'artillerie, cn 1770, fait porte-enseigne, et., en 1772 et 1775, resta a la Cour II recut a la maison paternelle une education sommaire, peu en rapport avec ses facultes et son gout tres dcveloppc pour l'etude, Catherine le fit aller "a l'etranger: il suivit des cours a Leyde, puis voyagea en Italic. L'amour pas-sionnc pour la science et la soif insatiable de connaissances iju'il cut jusqu'a la lin de ses jours lui venaient de l'instruction qu'il avait recue en Allemagne. Chambellan actuel en 1779, il fut fait ministre plenipotentiaire a la diete germanique de Francfort, puis accompagna a Coblentz les Bourbons exiles et suivit Louis X.YIII a Mittau. Paul Ier le fit venir a la Cour et le nomma maitre de la Cour; en 1797, il devint senateur et di-recteur de la banque de prets, et, en 1798, recut l'ordre de St-Andre. A l'avenement d'Alexandre, il fut nomme directeur chef des communications lluviales et des voies de terre, en 1802, ministre du commerce, en 1807, ministre des affaires etrangeres; deux ans plus tard, il devint chancellor, et, le Ier janvier 1810, fut nomme president du Conseil de l'Empire. Le 14 aout 1814, il quitta delinitivemcnt le service. Sans etre doue de capacites eminentes comme diplomate, le comte Roumiantzeff eut cn politique un programme bien arrete: il se donnait comme partisan, et on le regarda comme tel, d'une alliance avec la France en vue d'une solution aussi avantageuse que possible pour la Russie des questions d'Orient et do Pologne. Metternich et l'Angleterre le consideraient comme leur ennemi et comme le suppot de Napoleon. Se repandant cn promesses des plus llatteuses et faisant parade devant Caulaincourt de ses „sympathies franco-rnsses", Roumiantzeff tira habilcment parti des attaques acharnees que lui valut do la part de la societe russe son rapprochement avec Napoleon et fit bien ressortir la sinccrite de ses sentiments a l'egard do la France. Mais si, en politique, Roumiantzeff ne lit qu'executer ponctuellement la volonte du Souvcrain, dont. la main tracait tous les details avec virtuosite, dans les manifestations de ses gouts scientifiques et de son besoin de lumieres, son activite fut bien personnelle. Le cercle de ses interets etait tres etendu, et il s'assura 'a jamais le titre de Mecene de la science russe. Taut comme ministre du commerce qu'en son лот personnel, il encouragea l'etude geographique et ethnographique de la Siberie et de l'Amerique russe et equipa des expeditions d'exploration. II se proposait comme but de sa vie „de reunir tous les elements necessaires a la preparation pour l'avenir d'un expose precis de 1'histoire russe". II ne men ago a pas la depense pour la fondation d'une bibliothfeque et d'un musee „nationaux" destines a consorver des monuments de 1'histoire, de la langue, de la litterature et de la civilisation russes. II avait a l'etranger des correspondants et у envoyait des savants russes pour etudier les materiaux relatifs a 1'histoire russe, car· „son avidite d'antiquites russes" ne connaissait pas de homes. II laissa 66.000 roubles pour editer un immense „Recneil de chartes et conventions d'Etat", projeta la publication des Chroniques russes, des ceuvres des historiens byzantins et orientaux, d'un diction-naire slave, d'anciennes relations de voyage en Russie, et fit paraitre a ses frais les travaux de plus de vingt savants. II avait pres de lui un cercle de savants et d'ecrivains: le metropolite Eugene, Stroeff, K.alai'dowitch, Vostokoff, Fren, K.aramzine, A. Tourgueneff, et. bien d'autres, furcnt ses collaborateurs immediats et consti-tuaient son entourage le plus proche. Le comte Roumiantzeff mourut "a St-Petersbourg le 5 janvier 1826 et fut inhume dans sa proprietd de Gomel, gouvernemont de Mohileff. II n'etait pas marie, et, a la mort de son frore cadet Serge (-j- 1858), la famiUe des comtes Roumiantzeff s'eteignit. Apres sa mort, tontes ses collections furent remises par son frere a l'Etat „pour la bonne ceuvre de l'instruction", et formёгелt la base du Musee Roumiantzeff et du Musee Public, a Moscou. (D'apres l'original de Dave (1828), Musee Roumiantzeff, a Moscou.)