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41 JOSEPHINE FRIDERICHS, 178.—1824, et son fils PAUL KONSTANTINOWITCII ALEXANDROFF, 1808—1857. La vie de cette femme, francaise d'origine inconnne, est pleine d'avenlures romanesques. Fille d'un arlisan dc Paris, employee au magasin de modes de Mme Boudet de Therray. grand'mbre de Kolzakoff, la jeune Fifine, avisee et adroite, seduisit a 1'age do 14 ans un anglais d'un certain age, qui resolut de lui donner une education a son gout, pour l'cpouser ensuite. A pres cjualre ans passes dans une pension dc Lon-drcs, elle e'lait depuis deux ans a vivre dans la richesse prfcs de son protecleur, qiiand il vint a mourir subitement. sans testament: elle se trouvait a 20 ans sur le pave, ddshabiludc du travail, habituce au luxe, galce. Elle dcsirait ardemment trouver un mari. lorsqu'elle fit a Londres la rencontre d'un allemand venu de Russie, riche proprietaire des Provinces Baltiques qui se disait ofliciei et so faisait appeler von Friderichs. Le mariage se fit, mais les jeunes dpoux ne restbrenl pas longtemps ensemble: 1'оЛісісг rcnlra vile oil Russie, laissant pour quelque temps sa femme a Londres. Aprbs avoir longtemps altendu de ses nouvelles, elle part it elle-meme pour Pe'lersbourg, oil elle apprit qu'il n'avait aucune fortune et que c'dlait un simple courrier de cabinet, charge de porter en Anglelerre les depdehes du minislcre des Affaires dlrangeres. Son union n'elait pas heureuse, el, a un bal, elle alia sc plaindre au Grand-Due Conslanlin Pavlowilch des indignes proeddes de son mari: elle avait trouve un protecleur; en 1807, elle divorcail pour so fixer a Strelna, oil elle out l'annee suivanle un fils qui recut le nom de Paul Ronslantinovvilch Alexandroff. En 1815, elle acconipagna a Varsovie le Cesarevvilch, qui avait un grand attachement, tant pour l'enfant quo pour la mere, s'ennuyaut sans cux et ecrivant pendant la campague do 1815 au comte Vassilieff: ,,Dites-lui (a mon petit) que je l'aimc beauconp"... „Que je serais heurcux d'avoir toute ma famille avec тої a Strelna!"... Mme Friderichs vint de son cotd le voir a l'armee el il dcrivait: „Mme Friderichs est avec moi, el je suis Ires heurcux chez moi". Le 2 7 avril 1812, Alexandroff fut dleve a la noblesse et recut un blason, ct sa mere, Julienne Mikhailowna, comme I'appelait le Grand-Due, recut dgalement la noblesse et le meme nom d'Alexandroff le 9 seplembre 18 16. Peu avant le mariage (12 mai 1820) du Cesarewitch avec Jeannette Groudzinsky (1795— 185l), plus tard comlesse Lowilch, Mile Alexandrolf epousa le 7 mars un de ses aides de camp, Alexandre Scrguecvvitch Weiss, colonel aux uhlans de la Garde. Le prince Yiazemsky dcrivit le meme jour a Boulgakoff „Mile Alexandroff epouse Weiss, frere de la princesse Troubetzkoi', et on dit que lout resle comme auparavant, e'est-a-dire dans le meme etat, car elle n'a jamais eu de fortune- Le fait est que lout le monde a die longtemps sans vouloir у croire: nous connaissions Weiss pour un bravo garcon. mais personne ne lui soupconnait tant de courage et de determination. De toute maniere il est le dindon de la farce. Si e'est pour l'argent. il est aussi loin de compte· la bonne femme est une gaillardo inleressee et avare en diable. Elle a bien rdussi a mellre la main sur NN.: eile va presser celui-la comme un citron". La comtesse A. Potocki rapportc dans ses Memoires que Constanlin Pavlovvitch eut le manque de tact de presenter sa vieille liaison a sa jeune femme et conlinua тёте a recevoir ses visites malinales: la princesse outragde eut cruellement a souffrir, jusqu'au jour oil l'Empereur Alexandre renvoya Mme Weiss do Varsovie. Kolzakoff dit au contraire que „chacun pouvait apprecier ses merites", et fait l'c'loge de sa bonte, de sa compassion pour les malhcureux, de „sa belle ame" et de son pouvoir de „moddrer les elans des passions dechalne'es". Quoi qu'il en soil, elle n'elait pas en tout cas une mauvaise personne. „De taille moyenne, avec des cheveux chalain fonce, prcsque noirs, frise's en pelites boucles sur le front, elle n'elait pas ce qu'on appclle une beautd; elle avait les traits peu reguliere, un petit nez ldgferement retrousse, des lbvres minces loujours sourianles. un teint clair a peine colore, mais lout son charme dlait dans ses yeux, de grands yeux gris d'une bonle souveraine, ombragds de longs cils noirs; elle parlait d'une elocution rapide, avec un leger grasseyement, et avait dans l'inlimite une conversation pleine de bonne humeur". Mme Weiss mourut a Nice le 5 avril 1824; son fils ? Alexandroff, general aide de camp, epousa la princesse A, Chtcherbatoff. (D'aprfes un original do Riesener, appartenant au prince P. Lvoff, St-Petersbourg.)