
* Данный текст распознан в автоматическом режиме, поэтому может содержать ошибки
39 MICHEL (Mathieu Desnitzkv), 1761—1821, mdtropolite de St-Pdtersbourg, fils d'un sacristain de village du diocese de Moscou, naquil le 8 novembre 1761. Entre d'abord au sdminaire du monaslere Troitzky, il passa en 1782 au Sdminaire Philologique fonde par les francs-macons de Moscou sous la direction du pro-fesseur Schwartz: il suivait au Sdininaire les cours de philosophie et de langues vivantes. a l'Acaddmie Eccle-siastiqne de Moscou ceux de Ihcologie, et frdquentait en meme temps l'Universile de Moscou. En 17 85, il fut fait cure de 1'dglise St-Jean-le-Guerrier sur la Yakimanka, oil il se fit un rcnom par ses sermons pcndlrds d'un profond sentiment chrelien el accessibles aux gens du peuple, ainsi que par sa large charite. Des son avcne-ment, Paul le fit venir a Pdlersbourg et le пошта en dccembre 1796 pretre de la Cour. A la mort de sa femme, en 1799, il enlra en religion sous le пот de Michel; la cdrdmonie eut lieu a I'dglise du Palais de Galchina, en presence de ГЕтрегеиг et de loute la Familie Imperiale. II fut ensuite c'levd, encore en presence de l'Empereur, a la dignite d'archimandrile, nomine superieur du monastere Yourieff de Novgorod avec rang au Synode, et fait chapelain de I'ordre de St-Jean-de-Je'rusalem. Cousacre le 20 juillet 1802 eveque de Starai'a-Roussa et vicaire du diocese de Novgorod, il oblint le 18 decembre de l'annde suivante un diocese a lui, celui de Tchernigoff, qu'il conserva plus de quatorze ans, et ??? il fut fait archeveque en 1806. Apres la disgrace du mdtropolite Ainbroise, il fut nomine mdtropolite de St-Pdtersbourg, en raison „de sa piete cxcm-plaire et des qualitds qui ornent son ame", comme disait le rescrit. Appele le 25 juillet 1818, a la mort d'Ambroise, a le remplacer dgalement comme metropolile de Novgorod, il ne garda pas longtemps les deux dioceses et mourut le 24 mars 1821, apres trois mois d'uue maladie qui ne l'empecha pourtant pas d'aller quelquefois aux seances du Saint-Synode. Eleve sous 1'infl.uence de Schwartz, Michel avait quelques traits qui le rapprochaient des mystiques de la fin du XYIII6 et du commencement du XIXе siecle. Mais son esprit ordonnd et ponddrd, et la purete de son orthodoxie le gardercnt des entrainements de la plupart des mystiques du temps, hosliles a l'orlho-doxie et insurges d'une mariiere generale contre toute dglise visible. Sou mysticisme etait поп seulement chrdlicn. mais encore orthodoxe, et se traduisait simplement par l'importance essentielle qu'il attacha. dans ses ceuvres volumineuses, ecrils et sermons, qui comportent, selon l'ddilion, de 9 a 16 tomes, a perfec-tionner intcrieurement l'amc humaine en depouillant „le vieil homme, l'homme d'apparence et de chair", ainsi que par ses doldances sur „la captivild spirituelle" des contemporains et par ses exhortations au „repentir sincere" et a la vdnovalion par la charitc chrdtienne active. Mais il resta toujours fidele a l'esprit et aux regies de l'Eglise Orthodoxe. Or, a l'cpoque oil il etait mdtropolite, les temps etaient durs.. Le grand maitre des desLindes de l'Eglise Russe, le prince A. Golilzyne, ministre des Affaires ecclesiastiques, etait tombd dans le mysticisme a oulrance et protdgeait toutes les doctrines qui sapaient les bases de l'orthodoxie. En lui don-nant le siege du mdtropolite Ambroise, chasse pour sa resistance, il comptait trouver dans ses dispositions de pidtd et, selon toute apparence, de mysticisme, ainsi que clans sa douceur de caractere, une conformite d'iddcs et une aide siires pour tous ses plans mystiques. Et Michel, qui n'avait ni le fanatisme de Photius, ni la tranquille resignation d'Innocent Smirnoff devant la souffrance pour l'orthodoxie, ni la diplomatic adroile de Philarete Drozdoff. fit pourtant de son mieux pour defendre l'orthodoxie contre les atlaques des sectaires mystiques: encore n'esl-ce qu'aux approches de la mort qu'il se de'cida a ecrire a l'Empereur pour lui reveler franchement et sans ddtour tous les dangers qui menacaient l'Eglise. inipropre comme il l'dlait a la lutte ouverte et resolue, Michel etait cependant sans dissimulation; il dit avec raison dans la lettre qu'il dcrivit a son lit de mort: „Je n'ai preche aux hommes que la vdrite". (D'apres l'original de Borovikowsky. Musee Iloumiantzeff, Moscou.)