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12 ALEXANDRE SERGUEE WITCII POUCIIRINE, 1799 — 1857, „phenomeiie extraordinaire", „solcil de la poesie russe", fils de Serge Lvowitch Pouchkiiie et de Xadejda Ossipowna Hannibal, pelite-iille du Negre de Pierre-le-Grand, naquit a Moscou le 26 mai 1799. De 1811 a 1817, il fut eleve au Lyce'e do Tzarskoi'e Sclo. En 1820, le jeune poete fut, pour quelques poiisies :in pen libres, envoye dans le Midi, et pisqu'en 1824, habita Kichineff et Odessa et fit des sejours en Crime'e et au Caucase. Expulse d'Odessa par le comte M. Woron-tzoff, il recut l'ordre de se rctirer dans son bien de Mikhai'lowskoie, pros de Pskoff, oil ,,il passa deux ans inapercu a mener une vie de ce'nobile". Appele en septembre 1820 a Moscou раї Nicolas I01', il fut remis on iiberto, mais soumis a la surveillance du chef des gendarmes Benkendorff. De 1827 a 1850, il alia de place en place, a Moscou, Pelersbourg, au Caucase, dans son domaine de Boldino, pres Nijny-Novgorod. II epousa en 1851 Natalie Nilcolaewna Gontcharolf. La deruiere periode de sa vie, passee a Pelersbourg, aboutil a son duel avec le baron Dantes. Pouchkine mourut le 29 janvier 1857 en plein cpanouissement de son talent crcateur, au cceur meme de sa carriere poe'tique et litldraire. Sa de'pouille repose au monaslere de Sviatogorsk, gouvernement. do Pskolf. De tons les portraits du grand poele, celui de Tropinine presenlo un interel particulier, lant en raison de l'habilete de l'exe'cution que des longues discussions qu'il у eut sur la question de savoir ou se Irouvait l'original. Tropinine 1'avait fait d'aprhs nature a Moscou, en 1827, sur la commando do Sobolewsky, ine'content „des portraits leches et pommade's" et de'sireux dc ..conserver l'image du poete tel qu'il est, et comme il est le plus souvcnl, en robe de chambre, ebouriffe', avec le fatidique anneau mystique". L'ueuvre achevee, Sobolewsky ne se trouvait pins a Moscou, et „Tropinine la lui fit envoyer. L'emballage fut confie a un artiste pauvre, Smirnoff, aux de'pens duquel Sobolewsky s'e'tait permis un persiflage inconside're, et qui profita de l'occasion pour lui jouer un bon lour: il fit de l'original une copie assez re'ussie, qu'il expedia, apres avoir mis le modele en siirele: le destinataire fut quelque temps sans s'apercevoir do la superclierie. Quoi qu'il en soil, celte copio se relrouva un beau jour a Moscou, oil elle fut acquise plus tard a vil prix par N. Ch. L'original, lui. restait toujours chez Smirnoff, ballote a la merei de ses peregrinations d'un logement a 1'autre".. A la mort de Smirnoff, il fut ach etc par le changeur Yolkoff, chez lequel le prince M. Obolensky le vit ct, apres avoir pris la precaution de s'assurer de son authenticite pros de l'auleur, l'achela. Selon Pogodine, Soboleivsky. en parlant pour l'etranger, avait laisse le portrait a un de ses amis, et celui-ci 1'avait passe a un autre. ,,A l'un des deux", dit Pogodine, ,,un artiste serf demanda le portrait pour le copier et rendit la copie л la place"; Sobolewsky, de retour a Moscou cinq ans apres, sen apercut, „et jela la copie, puis l'original se Irouva chez le prince M. Obolensky". Enfin, en 1899, a l'exposition du cenlenaire de Pouchkine a I'Academic des Sciences, Mme Beer envoya un portrait de Pouchkine qu'elle conside'rait comme authentique Elle rapporta que Sobolewsky, avant de partir pour l'e'lranger en 1856, avait confie' le portrait a sa grand' mere, Mmo Ela-guine, puis s'apercut de la frande a son retour et ne voulut pas de la copie: ou est-elle passee, Mme Beer ne le dit pas, mais elle ajouta qu'en 1875, Mme Elaguine renlra en possession du „portrait". Si on rapproche de ces donnees le fait qu'au te'moignago de Bartenoff, SoLoJewsky avail i-ecu une copie des Elaguine et cxprime a plusieurs reprises le desir qu'elle leur fit retour, on pent dire que l'exemplaire de Mme Beer (cede par elle au Musec Alexandre III) est bien une copie. L'examen des deux portraits monlre, a n'en pas doutcr. que l'original est celui du prince N. Obolensky. Quant: a la ressemblance. on а Гаїїіогіїе du te'moignage d'un contcm-porain, Polevoi", qui le vit aussitot apres son achevement. ,,Le peintre russe Tropinine", dit-il dans le Tele'-graphe de Moscou, „vient de terminer le portrait do Pouchkine. Le poete est do trois quarts, en robe de chambre, assis a une petite table- La ressemblance est frappante, et pourtant il nous semble que Partiste n'a pu complelemenl saisir la mobilite du regard el la vivacile de l'expression- Du reste, la physionomie de Pouchkine, si arrelee, si expressive que tout bon peintre peut la saisir. est en meme lemps si changeante, si houlcuse. qu'il est difficile de compter qu'un portrait puissc en donner une idee exacle". (D'aprhs l'original de Tropinine, 1827, appartenant au prince N. Obolensky, Moscou.)