
* Данный текст распознан в автоматическом режиме, поэтому может содержать ошибки
6 La princesse CATHERINE DMITRIEWNA GOLITZYNE, 1730—1761, iillc du princc Dmitri Konslanli-nowitch Kantemir, hospodar de Moldavie, naquit le 20 (ou le i) novcmbrc 1720. Soil pore se fit natu-raliscr russe en 1711 et vint en Russie, ou il recut de . Pierre-le-Grand le litre d'altesse serwiissime et e'pousa en 1717 la princesse Anastasie Ivanowna Troubetzko'i (4700—1755, marie'e en secondes noces au landgrave de Hesse-Hombourg), dont il eut deux fils morts en bas age et une fille Emeraude-Catherine La jeune princesse perdit son рёге dans sa -Iе annce et fut elevee chez sa mere, sous la direction de son demi-frere, Ivan Ivanowitch Betzky, ce qui lui valut d'etre justemenl consideree comme une des russes les plus instruites du temps. Demoiselle d'honneur en 1744, eile epousa le 28 janvier 1751 le prince Dmitri Mi-khai'loTvitch Golitzyne (1721—1795), capitaine au regiment Izma'ilovsky, plus lard minislre a Vienne. Le mariage fut cclebre en grande pompe a la Cour, en presence de l'Imperatrice Elisabeth, des minislres olrangers ct d'autres personnes de distinction; le lendemain, toujours a la Cour. il у eut souper et bal de 200 invites Le meme jour, la jeune princesse Golitzyne fut faile dame d'honneur. En 1757, sa sante l'obligea a quitter la Russie, avec I'autorisation de l'Imperatrice Elisabeth: eile alia a Paris avec son mari. Elle у fit sensation, tenant table ouverte et provoquant l'inte'ret du monde et aussi de la Cour, ou eile trouva 1'accueil le plus llatteur. „La reine la recut sans aucune ceremonie, en robe de chambre, dans sa chambre, apres quoi on la conduisit cliez Madame Adelaide, oil Mesdames de France daignerent venir expres de leurs appartements, puis on passa chez la dauphine. Elle alia aussi le meine jour chez Madame la marquise de Pompadour, qui lui fit un accueil d'unc amabilite inou'ie... Quoi de mieux et de plus distingue comme reception pour une etrangere de marque? Elle a vu la reine et toute la famille royale dans l'intimite. en robe de chambre, alors quo toutes les dames d'ici ne peuvent paraitre a la Cour autrement qu'en toilette: on dirait qu'on avail aboli pour ellc toute etiquette". C'est en ces termes que Th. Bekhteelf, dans une lellre a WorontzolF, relfeve, non sans satisfaction, le succes de sa compatriole a la Cour de Versailles. Ce qui Jit aussi beaucoup causer a Paris, ce fut son elroite amitie avec la celebre Clairon. Elle s'etait prise d'une passion pour la grande tragique, la comblanl de presents el ,,ne pouvanl resler deux heures sans eile" Elle fit faire son portrait par Van Loo dans le role de Medec et insista vivement pour qu'elle put paraitre sur la scene de Pelersbourg. Celle liaison de la riche princesse moscovite avec l'aclrice francaise donna lieu a des allusions transparentes dans les descriptions que fit la presse parisienne du desespoir de Clairou, malade de la mort de la princesse. „La demoiselle Clairon est incosolable de la mort de la princesse Galitzine; elle en est meme lombee malade..... Peut-etre aussi, lovsqu'ellc aura pris le dessus, у gagnera-t-elle un peu en embonpoint". Mais Favarl dans ses Memoires defend la princesse Golitzyne: „Cette pauvre princesse n'est plus: elle est morte la semaine derniferc Les mau-vais plaisants disent a ce sujet que Mile Clairon est veuve. J'ai beaucoup connu Mme de Galilzine: c'elail uno fem me respectable..... Sa morale etait pure autant que sa vie". La princesse Golitzyne mourut sans enfanls. encore jeune, le 2 novembre 1761. a Paris; son corps fut, l'annee suivante. transfcre a Pe'tersbourg et inhume a l'eglise de l'Annoncialion, au monastere d'Alexandre Newsky. Attcinle d'une maladic incurable, dont ne la sauverent ni le climal, ni Plombieres et Bareges, la princesse Golitzyne s'interessait к la medecine et assigna par testament un capital de 20.000 roubles, dont les interets devaient servir tous les six ans a trois clovcs de nationalite russo de l'universito do Moscou pour aller achever leurs etudes a Strasbourg, oil I'univcrsile etait alors renommee comme le meilleur centre d'en-seignement do l'obstetrique. On cite parmi les titulaires do ce don gc'nereux les cdlfcbres docteurs N. Maximo-witch-Ambodik, autour de nombreux travaux scientiiiques en russe et en allemand, A. Choumliansky, et d'autres repre'sentants de l'art obstetrical en Russie. (D'apres l'original de Van Loo, 1759. Hopital Golitzyne, Moscou.)